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Sanctions contre le Mali : L’honorable Chato hausse le ton pour leur levée

Les femmes leaders du continent africain ont eu des assises la semaine dernière au Sénégal. Seconde de genre, cette tribune vise à plaider pour une fin des sanctions encore pesantes sur le Mali.

La vice-présidente du Parlement panafricain chargée de la diplomatie et de la ratification Haidara Aïchata Cissé dite Chato a pointé du doigt ce qu’elle perçoit comme une injustice contre le Mali. Il s’agit des sanctions individuelles et politiques infligées contre le peuple malien. Au-delà du plaidoyer pour la levée sans conditions des mesures auprès du président en exercice de l’Union africaine, elle s’est illustrée par un appel en faveur de la Transition du Mali, en vue d’un processus électoral plus serein et respectueux du calendrier convenu avec la CEDEAO.

Remerciant le Président MackySall pour son apport à la levée partielle des sanctions, la membre du CNT juge inadmissible la persistance des mesures punitives sous des formes qui étouffent la voix du Mali sur les scènes politiques, régionales et sous-régionales.

L’honorable Chato trouve que les sanctions ne sont pas appliquées aux pays avec la même rigueur bien que des situations politiques soient identiques. Un traitement sélectif, qui s’apparente à ses yeux à un acharnement contre le Mali, en dépit de toutes les concessions et efforts déployés par les autorités de la Transition pour parvenir à une gestion consensuelle avec les instances sous-régionales.

« Je suis indignée et choquée par l’acharnement contre mon pays malgré les efforts consentis pour obtenir un consensus avec l’institution sous régionale », souligne Haidara Aïchata Cissé. Elle déplore la tendance de l’Union Africaine à devenir « une institution à double vitesse, qui manque de cohérence » dans l’appréciation des crises institutionnelles que connaissent certains de ses états membres.

Bien que la décision de ne pas sanctionner N’Djamena reste salutaire, Chato estime que la partialité ayant prévalu devrait sonner le clairon d’une solidarité agissante entre les pays du continent frappés pour une situation similaire. Selon elle, le Mali, la Guinée, le Burkina-Faso voire le Soudan doivent parler d’une même voix pour réclamer la levée sans délai des sanctions politiques et individuelles qui leur sont iniquement imposées.

D’ailleurs, la parlementaire de classe mondiale compte donner le ton elle-même, à travers pétition en ligne, pour dénoncer l’injustice et l’acharnement contre les quatre pays concernés en général et le Mali en particulier. « Un coup d’état n’est jamais souhaitable dans une démocratie mais, une fois accompli, les efforts de retour à l’ordre constitutionnel méritent d’être accompagnés », a-t-elle estimé. Elle soutient au passage que les mesures de sanctions en vigueur ont montré leurs limites et ne sont utiles qu’à braquer chaque jour, un peu plus la population contre les dirigeants.

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