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Corruption sur le corridor Lomé-Ouagadougou : cessez les intimidations des transporteurs routiers !

Les camions de transport de marchandises subissent des pratiques de corruption sur le corridor Lomé-Ouagadougou. Il y a des pratiques abusives d’agents de l’Office national de sécurité routière (ONASER). Ces agents prélèvent des sommes indues terminant dans leurs propres poches au détriment du budget de l’État. Constat d’un chauffeur-routier !

En guise d’illustration, voici des cas avérés de camions qui ont été autorités à passer le Togo en destination de Ouagadougou, avec des charges totales acceptées au Togo mais pas chez nous au Burkina Faso. Un premier camion, immatriculé 1774T103, transportant du divers pour notre marché intérieur, a franchi Lomé avec un poids de moins de 87 tonnes. Arrivé au poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé le 15 janvier 2023 à 15h 17mn, le poids maximum étant de 45 tonnes, le camion a été déclaré en surpoids de 42 tonnes et le conducteur a été obligé de payer 500 000 F CFA sans quittance.

Et un seconde camion, immatriculé 6502D203, transportant également du divers pour notre marché intérieur, a franchi Lomé avec un poids de 79 tonnes. Arrivé au poste de contrôle juxtaposés de Cinkansé le 15 janvier 2023 à 16h 22, le poids maximum étant de 55 tonnes, le camion a été déclaré en surpoids de 34 tonnes et le conducteur a également été obligé de payer 500 000 F CFA sans quittance pour franchir le corridor. Ces paiements d’argents non justifiés du fait de l’absence de quittances, échappent au trésor public pour la poche de quelques agents de la structure.

Les préoccupations et cri de cœur des transporteurs routiers et commerçants doivent être pris en compte. Ils doivent dénoncer ces pratiques de corruption sans être inquiétés et surtout sans être intimidés ou isolés. Les acteurs de chaque secteur d’activités doivent défendre vaillamment leur activité en tenant compte de l’intérêt supérieur de la Nation.

C’est pourquoi, les plus hautes autorités du pays doivent s’impliquer pour que la question de l’harmonisation du règlement 14 de l’UEMOA soit une réalité, toute chose qui va contribuer à lutter contre corruption. Elle va faciliter le commerce et le transport et baisser les coûts des biens de produits de consommation dans notre enclavé.

Boureima Kaboré, chauffeur-routier

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