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Retraite de l’armée française du Burkina: Paris attend toujours une clarification du Président Traoré

Le 18 janvier 2023, le Président burkinabè Ibrahim Traoré a donné l’ordre à l’armée française de quitter le territoire burkinabè dans un délai de un mois.

Le gouvernement burkinabè a révoqué l’accord militaire qui liait Ouagadougou et Paris le 18 janvier 2023. Il exige donc le départ des forces françaises stationnées à Ouagadougou depuis 2015.

Selon les termes de l’accord relatif au statut des forces armées françaises intervenant, si l’une des parties dénonce cet accord qui les lie, l’autre partie a un mois pour s’exécuter.

Mais contre toute attente, la France attend des explications du Chef de l’Etat Ibrahim Traoré. « Nous avons bien reçu la note verbale transmise à notre ambassade. Comme l’a dit le Président de la République (…), nous attendons que le Président de la transition burkinabè clarifie la portée de cette note », a dit le Président français Emmanuel Macron.

Il faut dire que depuis la signature de cet accord le 17 décembre 2018  entre les deux pays, la France n’arrive pas à jouer pleinement son rôle dans la lutte contre le terrorisme. Ce qui a contribué à la détérioration des relations entre Paris et Ouagadougou.

« Le Burkina compte sur ses propres moyens pour gagner la guerre », a insinué lundi, le porte-parole du gouvernement burkinabè Jean Emmanuel Ouédraogo sur le plateau du journal de la RTB.

Et d’ajouter que la vision de la Transition aujourd’hui, c’est que ce sont les Burkinabè eux-mêmes qui vont consentir les sacrifices pour la libération et la reconquête du territoire et surtout pour la refondation.

Ce que nous dénonçons, dit-il, c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Pour lui, il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France.

La demande du retrait des troupes françaises du Burkina Faso intervient au moment où la France compte réadapter, en concertation avec ses partenaires, son dispositif au Sahel pour rester aux cotés des pays engagés dans la lutte contre le terrorisme.

Il faut dire que le 10 janvier dernier, Paris avait dépêché la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou pour rencontrer le président de transition. « La France n’impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble« , a-t-elle martelé, assurant ne vouloir « influencer aucun choix, ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina« .

En rappel, le Burkina Faso héberge actuellement un contingent d’environ 400 forces spéciales françaises, la force Sabre.

LZJ

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