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Burkina Faso : la Communauté des enfants de toute grâce tient son 10e séminaire Eucharistique

Du 7 au 12 mars 2023, la Communauté des enfants de toute grâce (CETG) tient son 10e séminaire eucharistique à la chapelle du Collège Notre Dame de Kologh naaba. Placé sous le thème, « la vérité germera de la terre et du haut du ciel se penchera la justice », ce 10e séminaire se veut un cadre de prière, de réflexion et d’enseignement sur le rapport entre la participation des fidèles chrétiens à l’Eucharistie et leur engagement concret à rechercher la vérité et la Justice.

C’est par une messe inaugurale célébrée par le père Célestin Pouya, aumônier que la 10e édition du séminaire eucharistique organisée par la Communauté des enfants de toute grâce (CETG) a ouvert ses portes. 6 jours durant, les fidèles catholiques à travers des messes, confessions, adoration, ateliers, enseignements, panels, exhortations vont conjuguer foi et raison, culture africaine et éducation chrétienne pour parvenir à trouver le chemin d’une cohérence de vie chrétienne, forte et féconde qui va participer concrètement et efficacement à la fin de la crise sociale et sécuritaire que traverse le Burkina Faso.

Le père Célestin Pouya

« Place de la vérité dans les traditions africaines », « chemins rationnels et spirituels de recherche de la vérité », « la vérité dans sciences juridiques et morales », « la vérité selon la foi chrétienne catholique », « Eucharistie, révélation de la vérité et de la Justice divine », « la vérité germera de la terre et du haut du ciel se penchera la justice », seront entre autres, les thématiques qui seront abordés au cours de ce séminaire Eucharistique.

Dans sa communication introductive, « Place de la vérité dans les traditions africaines », le père Joseph Compaoré de la compagnie des Jésuites a indiqué que la vérité est une valeur. Et d’expliquer qu’une valeur est un idéal abstrait mais qui donne un sens à la vie et à l’action d’une personne. « La vérité est une valeur, un idéal et un idéal de vérité peut engager une personne à lutter pour le triomphe de la vérité, pour la défense des droits de quelqu’un, pour la justice et la paix. La vérité devient comme une feuille de route pour pouvoir orienter la vie et l’action », a-t-il fait savoir. Parlant du rapport de la vérité dans les sociétés traditionnelles africaines, père Joseph Compaoré a voulu circonscrire son exposé sur le cas de la société moaga. Car selon lui, si l’on donne un sens de la vérité qui est valable dans une culture, elle est aussi valable dans les autres cultures parce qu’une valeur par définition a un caractère universel. « Ce qui vaut chez les Mossé vaut aussi dans les autres groupes linguistiques », a-t-il dit.

Le père Joseph Compaoré de la compagnie des Jésuites

Le communicateur a donc présenté quatre facettes de la vérité dans la société traditionnelle moaga. La première facette présente la vérité comme une valeur spirituelle et religieuse, c’est-à-dire comme un aimant qui plonge et pousse l’individu vers Dieu. « Et c’est tout à fait logique si toute valeur trouve sa source et sa finalité en Dieu, il n’est pas étonnant que je cherche et trouve la vérité en Dieu parce que c’est Dieu qui est la vérité », a-t-il précisé.

La deuxième facette, selon le père Joseph Compaoré est que la vérité est une valeur morale. La morale est relative au bien et au mal. « Donc une valeur morale, une vie qui n’est pas bâtie sur la vérité est une vie qui n’a pas de consistance », martèle le père Compaoré.

La troisième facette de la vérité est que la vérité est une valeur sociale. « Les relations interpersonnelles, les relations sociales doivent être basées sur la vérité. Et c’est la vérité qui va aussi conditionner la confiance et le respect mutuel. Sans la vérité, je n’ai plus de considération pour autrui », soutient-il.

Enfin, la quatrième facette présente la vérité comme une valeur anthropologique, c’est-à-dire, une valeur de l’homme. L’homme authentique est vrai, précise le communicateur. Il est vrai dans la défense de sa conviction, de sa vérité. « Donc s’il est vrai, il atteint son point de vérité. « Par exemple lorsque je me retrouve devant une dépouille mortelle, je dis que cet homme-là est dans sa vérité, c’est-à-dire que voici la finalité de l’homme. L’homme est mortel, l’homme a une fin. Mais pour nous croyant en général et chrétien en particulier, cette mortalité est en fait le portail sur l’éternité qui est Dieu. C’est Dieu qui est éternel, c’est Dieu qui a la vie éternelle, c’est Dieu qui est la lumière éternelle et c’est Dieu qui est la vérité éternelle. Donc à travers la mort, nous accédons à la plénitude de la vie, à la plénitude de la vérité », confie-t-il.

Une vue des participants au 10e séminaire Eucharistique

Pour sa part, le père Célestin Pouya a expliqué que le thème du séminaire est interpellateur en ce sens que chaque personne sur la terre à un rôle à jouer. « Et comme je l’ai dit dans l’homélie, pour que cette vérité germe, il faut d’abord que nous soyons des amis et des amoureux de cette vérité-là. Pour que cette vérité puisse germer d’abord, dans nos cœurs et que cette vérité puisse germer autour de nous ». Pour lui, C’est en aimant la vérité que chaque personne va aimer celui-là même qui est la vérité c’est-à-dire Jésus. « Il l’a dit, « Je suis le chemin, la vérité et la vie », et si on aime la vérité, on ne peut que l’aimer lui Jésus parce qu’il est l’incarnation même de la vérité ». Il a indiqué que

ce séminaire est une invite en ce temps de carême chrétien à faire la vérité en chacun et vérité avec Dieu. « Vérité avec nous-mêmes et vérité avec les autres », a-t-il conseillé.

La Communauté des enfants de toute grâce, foi de son responsable, Clément Kaboré, essaie de contribuer à la mission d’évangélisation, de formation et d’accompagnement de toute l’Eglise, en organisant des activités qui contribuent à relever et élever l’homme. Il s’agit notamment d’activités caritatives et d’activités de formation humaine et spirituelles.

Anna OUEDRAOGO

Afrikpresse.com

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