Burkina Faso/Culture: La 1ère édition du festival de la culture Kaltamasheq ferme ses portes
La 1ère édition du festival de la culture Kaltamasheq a fermé ses portes le dimanche 29 décembre 2024 à Ouagadougou. Durant trois jours, plus de 5000 festivaliers ont convergé vers le Musée national de Ouagadougou pour vivre au rythme et au son de la communauté Kaltamasheq. Patronné par le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme Gilbert P. Ouédraogo, cette édition a également réuni la diaspora du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Niger.
Placée sous le thème : »Promotion de la culture Kaltamassheq: enjeux, défis et perspectives », la 1ère édition du festival de la culture Kaltamasheq a tenu toutes ses promesses. Durant 72 heures, il y a eu au programme, des panels, de don de sang, des prestations artistiques, des expositions et une rue marchande.
Selon le président du comité d’organisation, Dicko Issoufa Mouzerata, le bilan de ce festival est positif. « Nous sommes très contents pour la mobilisation de la communauté Kaltamasheq. On ne savait même pas qu’on allait atteindre 5000 personnes à Ouagadougou.C’est grace à ce festival que nous avons sus qu’il y avaient des Kaltamasep au Mali, au Ghana, en Côte d’Ivoire et même en Arabie Saoudite« , s’est réjouie M. Dicko.
Ce festival qui vise à promouvoir la cohésion sociale a permis à la population de mieux connaître la culture Kaltamasheq. « Quand on voyant quelqu’un en turban, il y a la peur, la méfiance car l’on a tendance à lui coller une image qui n’est pas une réalité. Cette crise que nous vivons au Burkina Faso, c’est à cause de la méconnaissance de l’autre. A travers la culture, on decouvre les modes de vie des autres et ses valeurs« , a dit Sinali Djibo représentant du directeur du musée national.
Selon lui, la politique du musée, c’est faire en sorte que les communautés soient au centre de ses activités et permet à chaque communauté de s’exprimer à travers sa culture. Rester à l’ombre jusque là, la communauté Kaltamaseq s’est fait connaître au monde à travers ce festival.
Le parrain Tahirou Ag Taglif par ailleurs délégué de haut conseil des burkinabè de l’extérieur a félicité le promoteur El Hadj Ouffen Ag Tiwara pour cette initiative. « On a organisé ce festival parceque les populations ne nous connaissent pas. Ce festival nous a permis de sortir de notre cachette« , a indiqué le parrain Taglif.
Il a en outre invité les populations à vivre dans l’unité pour sauver le pays. « C’est à cause de la division que nous vivons le terrorisme. Si nous vivons en union, le Burkina Faso n’allait pas connaitre le terrorisme« , a souligné le parrain.
Le promoteur El Hadj Ouffen Ag Tiwara a remercié la communauté pour sa mobilisation autour de ce festival.
A l’issue de ce festival, la communauté Kaltamaseq a fait une cotisation à auteur d’un million (1 000 000) de francs CFA pour soutenir l’effort de guerre.
Tahirou Ag Taglif par ailleurs délégué du haut conseil des burkinabè de l’extérieur a intronisé El Hadj Ouffen Ag Tiwara pour réunir la communauté Kaltamaseq du Burkina Faso, du Mali et au Niger. Du reste, le festival de la culture Kaltamaseq sera organisé chaque semestre pour valoriser cette culture aux yeux du monde.
Jeanne Z. LAYA
Afrikpresse.com