Reclassement des enseignants au Burkina Faso : le SYNAPEC menace prendre en otage la rentrée administrative
Ce jeudi 25 août 2022 le Syndicat nationales des professeures d’écoles (SYNAPEC) a animé une conférence de presse à Ouagadougou pour exiger le reclassement automatique et sans conditions de tous les instituteurs adjoints certifiés (IAC) et les instituteurs certifiés (IC). A ce titre, le syndicat appelle ses militants à boycotter l’examen du certificat supérieur d’aptitude pédagogique organisé par le ministère de l’Education.
Ils étaient nombreux, les militants du Syndicat nationales des professeures d’écoles (SYNAPEC) à se réunir ce 25 août 2022 pour exprimer leur mécontentement sur la relecture du statut particulier du personnel de l’éducation et de la recherche, notamment les concours professionnels de reclassements des agents de l’Education initiés par le ministère de l’Education. Pour ce faire, il a exigé le reclassement automatique et sans conditions. S’estimant brimés, les militants du SYNAPEC sont déterminés dans la lutte qu’ils ont entamé et compte la poursuivre pour obtenir gain de cause.
Pour mener à bien cette lutte le SYNAPEC a élaboré un ensemble d’actions. Il s’agit, entre autres, d’une marche-meeting dans les 13 régions du Burkina Faso courant septembre, des rassemblements hebdomadaires dans les gouvernorats et le ministère de l’éducation nationale et le boycott pur et simple de la rentrée administrative.
À croire le secrétaire général de la SYNAPEC Adama Dabilgou l’année scolaire 2022 -2023 sera mouvementé si leur exigence n’est pas examinée. « Si le reclassement automatique et sans condition de tous les IAC et les IC n’est pas effectué l’année scolaire 2022 2023 sera mouvementée et les cours sabotés »,-t-il déclaré.
Selon le syndicat, cette lutte est essentielle pour tous les enseignants, voir une lutte de survie
« Nous profitons inviter chaque professeur des écoles de rester en alerte constante et à répondre farouchement à toute action de cette lutte de survie », a mentionné le secrétaire général du SYNAPEC Adama Dabilgou.
Pour Adama Dabilgou, la catégorie C1 des instituteurs adjoints certifiés (IAC) sont en voie de disparition et l’Etat se précipite dans le recrutement des enseignants niveau BAC pour deux ans de formation.
« A leur sortie, ils seront classés à la catégorie B1 et commanderont les enseignants anciens et expérimentés » a-t-il expliqué. Pour que les choses avancent dans les écoles primaires, selon lui, il est impératif que l’Etat reclasse tous les IAC à la catégorie B1 avant que les nouveaux descendent sur le terrain.
Lors de ses échanges avec les hommes de médias, le SYNAPEC a dénoncé sa mise à l’écart de la séance de la relecture du statut particulier du personnel de l’éducation et de la recherche. Une exclusion qui est le fait de la coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE). Et cela pour la simple raison que le SYNAPEC n’est pas affilé à la CNSE.
Justin N’DO (Stagiaire)
Afrikpresse.com