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Insécurité au Burkina Faso : quel partenariat convient au mieux pour le pays

Le Centre pour la Gouvernance démocratique (CGD) a organisé en partenariats avec Diakonia Indi et PAX, un dialogue démocratique le mercredi 14 décembre 2022 à Ouagadougou. Un dialogue qui s’est consacré à un débat autour du thème : «Coopération entre le Burkina Faso et ses partenaires dans les domaines de la défense et de la sécurité ».

Le Burkina Faso est confronté depuis quelques années à des attaques terroristes qui endeuille les populations. Des attaques qui ont occasionné deux coup d’Etat en espace d’une année. En vue de résoudre de façon pérenne ce fléaux, le Centre pour la Gouvernance démocratique (CGD) a voulu des solutions plus concrètes en matière de coopération entre le Burkina Faso et ses partenaires dans les domaines de la défense et de la sécurité. Pour ce faire, quatre panelistes dont le Pr. Abdoul Karim Saidou et le colonel Auguste Denise Barry ont chacun débattu sur un thème spécifique en lien avec le secteur de la défense et de la sécurité au Burkina Faso.

Le Pr. Abdoul Karim Saidou a fait son analyse sur l’« état des lieux de la gouvernance du secteur de la sécurité au Burkina Faso ». Pour lui, de Rock Marc Christian Kaboré à Ibrahim Traoré, on constate que chaque président vient avec une approche spécifique. On se rappelle, explique-t-il, de l’appel au dialogue qui a été lancé par le président Damiba, mais avec le capitaine Traoré c’est une autre approche basée sur la guerre populaire.

« C’est important qu’il y ait une continuité dans la mesure où depuis le forum national sur la sécurité de 2017, il y a eu un ensemble de politique qui ont été élaborés notamment les stratégies nationales de lutte contre le terrorisme la stratégie de sécurité nationale », signalé Pr. Saidou.

Participants

Des stratégies ont été élaborées de manière participative, souligne-t-il, sur la base d’un certain nombre de choses qui ont été réalisés et avec l’instabilité politique dans la crise et la succession de coup d’Etat, on observe que ces stratégies ne sont pas appliquées de manière cohérente. Selon, l’instabilité politique est l’un des facteurs explicatifs des difficultés que le Burkina Faso rencontre dans la lutte contre le terrorisme.

En matière de la coopération internationale dans le domaine de la sécurité, Abdoul Karim Saidou estime que la question de partenariat se pose aujourd’hui à cause la complexité de la crise. De son avis, la stratégie qui serait mieux est la politique de sécurité nationale. Parce que, dit-il, c’est une stratégie qui est basée sur la sécurité humaine et qui prend en compte la dimension militaire, diplomatique, alimentaire et tout ce qui est lié au développement humain. Il faut non seulement concilier une participation citoyenne mais aussi, il faut un renforcement de l’appareil militaire en termes d’effectif, d’équipements et de renseignements.

Le Colonel Auguste Denise Barry a étayé sa communication sur l’ « état des lieux des accords de coopération internationale, déterminants et enjeux». Sur ce volet, le colonel a fait savoir que les relations internationales sont une question de rapport de force. « Vous pouvez vouloir quelque chose et l’autre aussi veut quelque chose en contrepartie, donc il faut négocier et parvenu à un consensus », a indiqué M. Barry. Pour lui, le secteur de la sécurité doit être réorganiser de sorte que les FDS puissent se concentrer sur l’objectif à atteindre.

M.Almissi Ouédraogo a communiqué sur le volet « système des groupes armés : leur profil, leur itinéraire e leur motivation ». Quant à Atiana Serge Oulon, il s’est attardé sur l’« état des lieux des accords de coopération sous régionale déterminants et enjeux ».

JZL

Afrikpresse.com

 

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