Gestion de l’eau en Afrique de l’Ouest : les acteurs en réflexion
Le Centre de gestion des ressources en eau (CGRE) de la CEDEAO et le Département de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement (DAREN) de l’UEMOA tiennent un atelier sous régional les 12 et 13 décembre 2022 à Ouagadougou. Cette rencontre vise à « garantir l’accès de tous, à l’eau et à l’assainissement et à assurer une gestion durable des ressources en eau » d’ici en 2030.
« Accroissement des investissements pour la sécurité en eau et la résilience climatique en Afrique de l’ouest : acquis, défis et opportunités ». C’est sous ce thème que se tient l’atelier sous régional organisé par la CEDEAO et l’UEMOA en vue d’atteindre l’Objectif de Développement Durable N°6 (ODD 6).
En effet, l’Afrique de l’Ouest compte de très nombreux et grands cours d’eau et 28 bassins transfrontaliers avec 80% d’eaux de surface. Malgré ce potentiel hydraulique, les pays de la région ne pourront pas atteindre d’ici 2030, l’Objectif de Développement Durable No.6 (ODD 6) qui vise à « garantir l’accès de tous, à l’eau et à l’assainissement et à assurer une gestion durable des ressources en eau ».
« Il s’agit d’un atelier très important sur la gestion en eau. Mais au-delà, il s’agit d’un atelier conjoint que nous organisons avec nos partenaires au niveau régional, notamment la CEDEAO, pour mobilier davantage de financements en direction de l’atteinte de l’ODD relatif à l’eau et à l’assainissement. Il s’agit aussi de voir les opportunités qui se présentent en Afrique de l’Ouest et trouver les leviers qu’il faut utiliser pour mobiliser davantage de ressources pour cette problématique au niveau de nos régions », a affirmé Christophe Deguenon, Directeur de l’environnement et des ressources en eau à l’UEMOA.
Pendant deux jours, les participants échangeront sur le thème principal et les instruments dont disposent la sous région pour une bonne organisation afin d’atteindre les objectifs fixés.
Selon Christophe Deguenon, les besoins se sont multipliés au niveau de la région au regard du contexte de changement climatique. Ce qui fait que l’UEMOA et la CEDEAO ont besoin d’investissements plus massifs pour atteindre d’ici 2030, les objectifs qui sont fixés et aller au-delà de ceux-ci.
Le directeur par intérim du Centre de gestion des ressources en eau de la CEDEAO Ouassivi B. Djeri-Alassani a un grand espoir pour les conclusions de cet atelier. « Notre travail est de créer des plateformes de discussion de ce qu’on peut faire ensemble. A l’issue de cette rencontre, il est prévu que le travail puisse poursuivre pour le développement. Des notes conceptuelles devront être validées par la suite et cela va contribuer à combler le déficit de mobilisation de ressources si nous travaillons bien pour mobiliser ces ressources » a-t-il déclaré.
Des représentants de tous les pays de la CEDEAO et de l’UEMOA, les institutions régionales et les institutions partenaires (BOAD, GWP-AO, du Fonds Vert pour le Climat) et tous les acteurs au niveau national participent à cet atelier en présentiel et en ligne.
Au sortir de cette rencontre, il est attendu la production d’une feuille de route d’engagement avec des structures nationales et partenaires régionaux pour accélérer l’accès des pays aux ressources du Fonds Vert pour le Climat (FVC) et d’autres guichets de financement en vue de développer et mobiliser les ressources financières pour la mise en œuvre en Afrique de l’Ouest.
JZL
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