Crise entre Bamako et Abidjan : un nouveau tournant

L’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet dernier, a franchi une autre étape.

Le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta n’entend pas libérer ces militaires de si tôt. Il a déclaré vendredi 9 septembre 2022, que les 46 militaires ivoiriens toujours détenus à Bamako ne seraient pas libérés tant qu’Abidjan ne livrerait pas les personnalités politiques maliennes en exil en Côte d’ivoire. Jusqu’au moment où nous traçons ces lignes, Abidjan n’a pas encore donné une réponse officielle à cette déclaration.

Mais un haut responsable proche de la présidence ivoirienne a confié à RFI qu’il s’agit de «prise d’otage».
Un tournant qui suscite beaucoup d’interrogations. Alors que des sources proches des discussions ont affirmé à RFI que le président malien de transition Assimi Goïta, avait récemment accepté de ne plus exiger l’extradition des politiques maliens présents en Côte d’ivoire, en échange de la libération des soldats ivoiriens détenus au Mali.

« Assimi Goita était sincère, assure l’une de ces sources, qui n’appartient ni à la partie malienne ni à la partie ivoirienne, mais il n’est pas seul à choisir ». Selon cette source, des proches du président malien sont convaincus que le président ivoirien Alassane Ouattara fait le jeu de Paris, qui veut leur perte. Plusieurs interlocuteurs s’interrogent sur l’objectif que les autorités maliennes recherches en revenant sur sa décision.

En rappel, trois femmes soldats qui faisaient parties de ces militaires avaient été libérées.

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Source: RFI