Burkina Faso : Boureima Cissé invite le président du Faso à avoir à l’esprit les termes de son serment
Le président par intérim du Conseil constitutionnel, Boureïma Cissé a invité ce 21 octobre 2022 au cours de la cérémonie de l’investiture du président du Faso, Ibrahim Traoré, à avoir à l’esprit les termes de son serment.
Après sa prestation de serment, le nouveau chef de l’Etat Ibrahim Traoré a solennellement prononcé son premier discours devant les sages de la Cour constitutionnel. S’adressant au peuple burkinabè, il a rappelé les circonstances dans lesquelles le coup d’Etat du 30 septembre dernier est intervenu.
En raison de la situation sécuritaire et humanitaire dégradante au Burkina Faso, le MPSR a posé des actes anticonstitutionnels le 24 janvier 2022 pour redresser le pays. Cependant, des dérives des putschistes d’alors avec à leur tête le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, ont conduit à un recadrage. C’est ce qui serait les causes de ce deuxième coup d’Etat perpétré le 30 septembre et les 1er et 2 octobre 2022.
« Le contexte dans lequel se trouve notre Nation est assez difficile. L’existence de la Nation est en péril », a indiqué Ibrahim Traoré, chef de l’Etat. Après avoir rappelé l’objectif du MPSR qui n’est autre que la reconquête des territoires occupés par les terroristes, il a rassuré le Conseil constitutionnel que le MPSR tiendra ses engagements. Pour le nouveau Président de la Transition, aucun sacrifice ne sera de trop pour sortir le pays dans laquelle il se trouve.
Le capitaine a invité les populations à s’unir dans ce combat pour vaincre l’ennemi. Il s’est engagé à mener le combat sur les différents fronts pour la libération totale de nos territoires. « Pour ma Nation, je me battrai jusqu’au dernier souffre », s’est-il engagé.
A l’entendre, le Burkina Faso a des hommes capables et des combattants qui sont à mesure de sortir le pays de la crise sécuritaire. « Nous pouvons gagner cette bataille, nous pouvons gagner cette guerre », s’est convaincu le Président du Faso, Ibrahim Traoré.
Avant de mettre fin à cette cérémonie de prestation de serment, le Conseil constitutionnel a aussi prononcé un discours à l’endroit du nouveau président de Transition. Le président par intérim du Conseil constitutionnel, Boureïma Cissé a invité le président du Faso Ibrahim Traoré, à avoir à l’esprit les termes de son serment.
« Vous qui êtes venus pour redresser la barre, sachez que vous avez quasiment une obligation de résultats. Il ne suffit pas de prendre le pouvoir. Encore faut-il pouvoir l’assumer pleinement et bien au service du peuple burkinabè qui n’a que trop souffert. Faites en sorte que le peuple vous soit reconnaissant comme un digne fils au terme de la transition. En toutes circonstances, vous devez avoir à l’esprit les termes du serment que vous venez de prêter », a conseillé Boureïma Cissé.
Il a rappelé que le Burkina Faso est un pays souverain. Son peuple, souligne, Boureïma Cissé est prêt à défendre cette souveraineté au prix le plus fort. Il appartiendra donc au chef de l’Etat, en tant que leader, de savoir canaliser ses énergies et les mettre en ordre de bataille pour venir à bout de l’ennemi.
Qu’à cela ne tienne, le Conseil constitutionnel a encouragé le président Ibrahim Traoré dans l’accomplissement de la mission qui l’attend et lui a souhaité plein succès.
Du reste, les sages du Conseil souhaitent que la prochaine prestation de serment d’un chef de l’Etat soit celle du Président du Faso élu, après une transition réussie à la grande satisfaction de tous les burkinabè.
Zonouhan LAYA
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