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Burkina Faso/Société: « le VIH n’est pas un tabou », Mme Baro

L’association « aide moi à être mère », (AEM) a organisé un atelier de sensibilisation autour des questions liées au VIH/Sida. Le lancement de cet atelier qui a réuni plusieurs journalistes et des membres d’associations est intervenu le jeudi 16 mai 2024 à Ouagadougou. Au cours de l’ouverture, la présidente de ladite association Mme Baro Rachelle née Yaméogo a fait savoir que le VIH n’est pas un tabou.

Au Burkina Faso, 97 000 personnes vivent avec le VIH/SIDA, dont les femmes et des jeunes filles. Ces dernières sont victimes de toutes formes de stigmatisations et de violence. Afin d’éradiquer cette exclusion faites aux femmes et aux filles infectées et affectées par le VIH/SIDA, l’association « aide moi à être mère » (AEM) entend sensibiliser les populations à avoir une considération envers ces personnes. Pour ce faire, les hommes et femmes de média se sont réunis en atelier de sensibilisation dans le but de sensibiliser à leur tour, les populations sur la question du VIH/SIDA.

« Nous voulons que les médias nous accompagnent dans nos sensibilisations et de partager l’information selon laquelle, le VIH n’est pas un tabou. On peut vivre avec le VIH et partager sa vie avec une personne qui n’est pas infectée« , a indiqué la présidente de l’AEM Mme Baro Rachelle née Yaméogo, avant d’inviter la population à éviter de stigmatiser ces personnes surtout dans le partage d’héritage.

Mme Baro a révélé que beaucoup de femmes et filles infectées ont subi des discriminations à cause de leur sérologie. « Ce qui a fait que certaines femmes n’ont pas pu bien observer leur traitement et elles sont décédées due à l’exclusion« , a-t-elle indiqué.

Présent à l’ouverture de l’atelier, le 2 ème adjoint de la délégation spéciale de l’arrondissement 5 de la ville de Ouagadougou Sidiki Guira a fait savoir que la voix des journalistes porte. « Il faut sensibiliser pour que ce fléau connaissent un redressement. Les populations vont vous écouter« , a invité Mr Guira.

Il s’agira spécifiquement pour les hommes de médias, d’animer des émissions radio ou télé sur la question de stigmatisation de femmes et filles infectées, faire des mini reportages sur les réalités que vives les femmes et les filles infectées, créer des articles de presse sur le VIH/SIDA tout en mettant en lumière les vécus des femmes et des filles infectées .

Toutes productions pouvant contribuer à informer l’opinion publique, influencer les décisions en faveur d’une meilleure prise en charge de ces personnes sont salutaires. Ce qui va contribuer à créer un environnement respectueux de la dignité des femmes et filles infectées par le VIH.

Les agents de santé sont aussi invités à bien accueillir les personnes vivant avec le VIH et les encourager à prendre régulièrement leurs produits. Pour Mme Baro, c’est lorsque les PEVIH se découragent et abandonnent la prise des antirétroviraux (ARV) que la maladie gagne du terrain.

Les religieux et les coutumiers sont aussi invités à plaider en faveur des femmes et des filles infectées et affectées pour leur permettre de vivre dignement.

Créée en 2004 pour lutter contre le VIH/SIDA, l’association « aide moi à être mère » accompagne de nos jours, des femmes vivant avec le VIH/SIDA, à suivre l’élimination de la transmission mère-enfant avec succès. Elle sensibilise en outre, les personnes infectées par le VIH à accepter la maladie et prendre régulièrement leurs produits car, une personne infectées peut vivre longtemps et même très longtemps si et seulement si elle prend régulièrement ses produits.

Afin de lutter contre l’exclusion faite aux femmes et aux filles infectées par le VIH/SIDA, les journalistes présents à l’atelier ont pris à l’issue de la sensibilisation, des engagements de faire des émissions, des mini-reportages et des articles de presse sur la réalité que vive ces personnes.

Zonouhan LAYA
Afrikpresse.com

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