Valorisation de l’art capillaire au Burkina Faso : l’Association des coiffeurs et esthéticiens veut répertorier les modèles de coiffures
Dans le but d’améliorer la création d’emplois dans les filières prioritaires, moteur des industries culturelles, l’Association des coiffeurs et esthéticiens du Burkina Faso (ACEBF) a procédé au lancement de son projet d’amélioration des créations, suivi de la promotion et de la valorisation des coiffures traditionnelles féminines du Burkina Faso. C’était le mardi 21 mars 2023 à Ouagadougou.
Issouf Kaboré, président de l’Association des coiffeurs esthéticiens du Burkina Faso, « la population burkinabè est majoritairement jeune, cette jeunesse est confrontée à des difficultés telles que l’éducation, le chômage et le sous emplois ».
Pour cela il a indiqué qu’il faut une insertion du métier de la coiffure dans les centres de formation afin de réduire le chômage. Le projet d’amélioration des créations, suivi de la promotion et de la valorisation des coiffures traditionnelles féminines du Burkina Faso va donc consister à collecter les différentes coiffures traditionnelles des 60 ethnies et les enrichir en créativité avec les professionnels du domaine afin de créer un répertoire national de coiffures traditionnelles.
« Ces modèles recensés et enrichis en créativité et répertorier seront intégrés sur le marché des coiffures à travers une diffusion. Il s’agira de l’organisation d’un défilé, la diffusion du défilé à travers les télés nationales et internationales et la participation à des festivals et foires », a fait savoir le président de l’Association des coiffeurs et esthéticiens du Burkina Faso.
Selon lui, la réalisation de ce projet va permettre également d’accroitre la production et la diffusion ainsi que la distribution des biens et services de la coiffure traditionnelle sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux. Par ailleurs, le projet va stimuler l’adoption de nouvelles technologies et l’émergence d’entreprises innovantes dans les maillons manquants ou faibles pour améliorer la compétitivité du domaine
Le projet est cofinancé par l’Union européenne et le Fond de développement culturel et touristique à hauteur de 29 millions de FCFA pour une durée de 6 mois
A en croire Issouf Kaboré, la coiffure traditionnelle est appelée à être perfectionnée afin d’accroitre les performances des professionnels en coiffures esthétiques. Il a lancé une doléance auprès des autorités pour l’accompagnement sans relâche des artisans et à la protection de leurs œuvres. Il les a invités à plus miser sur les formations professionnelles surtout les sorties d’études vers d’autres pays du monde pour mieux se perfectionner
En rappel, l’Association des coiffeurs et esthéticiens du Burkina Faso a pour mission de promouvoir le métier de la coiffure traditionnelle sur le plan national.
Prisca OUEDRAOGO (stagiaire)
Afrikpresse.com