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Travaux de réhabilitation du stade du 4 août de Ouagadougou : les délais ne seront pas respectés

Dans le souci de constater de visu, l’évolution des travaux de réhabilitation du stade du 4 août de Ouagadougou pour sa mise aux normes conformément aux exigences de la CAF, le Ministre des Sports, Wahbou Drabo accompagné de son collègue de l’Economie et des Finances, Selgaro Abel Somé étaient le vendredi 19 août 2023 en visite sur le chantier. « Nous repartons avec un sentiment mitigé pas totalement satisfait parce que le délai prévu … ne sera pas respecté », a confié le ministre Drabo au terme de sa visite.

37%, tel est le taux d’avancement des travaux de réhabilitation du stade du 4 août à ce jour. Un taux d’avancement qui visiblement n’a pas satisfait le ministre des Sports, Wahbou Drabo car selon lui, au regard des travaux qui restent à effectuer, le délai du mois de septembre 2022 pour la fin des travaux ne sera pas respecté.

Une vue de la pose des sièges sur les gradins

Un sentiment mitigé dit-il car, d’un autre côté, « il y a des motifs de satisfaction et il y a également des perspectives pour voir dans quelles mesures prendre des décisions appropriées pour la poursuite normale des travaux de sorte à ce que le prochain match des Etalons et d’autres compétitions internationales puissent se tenir au stade du 4 Août », confie-t-il. Pour lui, la bonne nouvelle d’une part, est que le prochain match des Etalons se jouera en mars 2023 et avec l’entreprise chargée des travaux, l’assurance est donnée que les travaux finiront très bientôt avant fin 2022. A en croire, le ministre des Sports, la réhabilitation du stade du 4 août est un chantier avec beaucoup d’enjeux, financier, sportif et même une question de dignité nationale. Raison pour laquelle, a-t-il précisé, au-delà des rapports périodiques qu’ils reçoivent de leurs collaborateurs des services techniques, lui est son collègue de l’Economie et des Finances, ont jugé utile de fonder leur propre opinion sur l’avancement des travaux.

S’agissant de la procédure judiciaire engagée contre certaines entreprises et certaines personnes, le ministre des Sports s’est contenté de faire savoir qu’il n’y a pas pour l’instant une décision de justice de nature à instruire l’arrêt des travaux. « Effectivement, il y a eu une procédure sur des entreprises et des personnes intervenant sur le chantier nous ne pouvons pas dire plus mais, ce que nous sommes sûrs, c’est qu’il n’y a pas une décision de justice de nature à instruire l’arrêt des travaux. Les travaux additionnels seront dans les délais avant le prochain match des Etalons en 2023 », a-t-il rassuré.

Une vue de la tribune officielle en travaux

Pour ce qui est des travaux à proprement dit, Lassina Ouattara, chef de mission chargé du contrôle des travaux a indiqué que les gros œuvres sont terminés. « Il reste l’infirmerie, les toilettes et l’aménagement. Ce que nous n’avons pas encore entamé également, c’est l’audiovisuel. C’est-à-dire les écrans géants, il y en a trois et tous ce qui est sonorisation, la régie télé et radio, la vidéo-surveillance », a-t-il expliqué. Au terme des travaux, la cuvette du 4 août aura une capacité de 28 000 places et peut-être 30 000 places, loge officielle comprise, foi de Lassina Ouattara.
Les principales difficultés, selon le chef de mission contrôle sont liées aux travaux des vestiaires car, il leur faut à chaque fois se déporter sur le site de la CAF pour s’imprégner des nouvelles exigences. A cet effet, une mission a été effectuée en Côte d’Ivoire pour voir les installations des stades de Bouaké, de Yamoussoukro et celui d’Abidjan. « Nous avons vu d’autres exigences de la CAF donc il fallait revenir reconfigurer les vestiaires. Avant on nous demandait 5 toilettes WC et 5 douches maintenant, il faut des toilettes et des douches pour les coaches et on est obligé de nous réadapter à cela », a-t-il fait savoir.

Une vue de l’entrée officielle en travaux

L’autre difficulté concerne l’acquisition de certains équipements à l’extérieur du pays, notamment le décaissement des frais. « Au départ, c’était des crédits documentaires sur l’extérieur qu’il fallait faire maintenant, les gens veulent que ça soit payé cash et comme c’est un PPP, c’est obligé que l’entreprise trouve des fonds pour pouvoir faire face à cela et pour transférer ces fonds vers l’extérieur ça prend du temps », a souligné Lassina Ouattara.

G Maurice BELEMNABA
Afrikpresse.com

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