Réconciliation nationale au Burkina Faso : UN-JR plaide une amnistie pour les détenus politico-judiciaire
L’union nationale des jeunes pour la réconciliation (UN-JR), c’est le dernier né des organisations de la société. Portée sur des fonts baptismaux pour œuvrer à la réconciliation nationale, l’UN-JR entend faire des propositions pour l’union des Burkinabè pour un Burkina Faso nouveau et prospère. La présentation de la structure est intervenue le jeudi 15 septembre 2022 à l’occasion d’un point de presse animé à Ouagadougou.
Promouvoir la réconciliation nationale et sincère, contribuer à l’éducation idéologique des jeunes sur l’histoire et la sociologie du pays et promouvoir le développement durable. Tels sont entre autres, les objectifs de l’union nationale des jeunes pour la réconciliation (UN-JR).
Raphaël Yonli, président de l’UN-JR
L’escalade de la violence au Burkina Faso s’inscrit dans une gouvernance plus large particulièrement dans les zones reculées du pays. Tel est la conviction de l’UN-JR. Et à Raphaël Yonli, président de l’UN-JR de soutenir que face à la situation qui menace les fondations du Burkina Faso, l’heure est venue pour une prise de conscience et il faut impérativement une réconciliation sincère et véridique dans l’ultime but de coudre le tissu social déjà fragilisé. Et cela doit se traduire dans les actions. « Pour nous membres de l’UN-JR, l’heure est si grave et en appelle à l’action collective », a indiqué Raphaël Yonli. A cet effet, a-t-il lancé, l’UN-JR entend jouer sa partition à travers des propositions concrètes.
Pour ce faire, l’UN-JR a invité le président du Faso à s’entourer de personnes ressources qu’elles soient politiques, coutumières ou religieuses qui prônent la réconciliation. Aussi, demande-t-elle le retour de tous les exilés politiques et une amnistie pour les détenus politico-judiciaire. En outre, Raphaël Yonli et ses camarades souhaitent, la réactivation du Conseil de l’Entente qui était un processus pour arriver à l’union des peuples africains. Une réactivation qu’elle estime capital. Au monde éducatif, en cette veille de rentrée scolaire et académique, UN-JR, les invitent à un discours de paix et de réconciliation nationales à l’endroit des élèves et des étudiants. Sur ce point, elle envisage animer des conférences par des jeunes et pour les jeunes.
Une vue des journalistes (premier plan) et des militants de UN-JR à la conférence de presse
S’agissant de l’éducation idéologique des jeunes sur l’histoire et la sociologie du pays, le président de l’UN-JR a martelé que l’une des causes des divisions dans les sociétés africaines, c’est la méconnaissance de leur histoire. « Ceux qui avaient écrit notre histoire surtout celle politique l’ont fait selon leur agenda géo-politique et géo-stratégique », a-t-il rappelé.
« C’est pourquoi, nous jeunes de l’UN-JR, avons jugé nécessaire de prendre notre destin en main : réécrire notre histoire en phase avec les aspirations profondes du peuple et en phase avec les réalités sociologiques et historique pour une paix durable au pays des hommes intègres », a-t-il ajouté. Pour l’UN-JR une jeunesse sans connaissance exacte de l’histoire, est une jeunesse sans âme.
« Chaque jeune doit de donner ce devoir d’écrire son nom dans l’histoire de notre cher pays », a appelé Raphaël Yonli l’ensemble des Burkinabè à désarmer leur cœur de haine, de vengeance et d’hypocrisie pour concilier leurs forces pour une Burkina Faso de paix.
Anna OUEDRAOGO
afrikpresse.com