Face aux hommes de médias, le Mouvement pour la défense de la patrie, Burkina Faso (MDP-BF) s’est voulu prudent concernant le putsch du 24 janvier dernier. « Cette prise du pouvoir par les membres du MPSR, bien que condamnable en sa forme, serait salutaire au fond pour le peuple Burkinabè si toutefois, le MPSR arrivait à éradiquer l’hydre terroriste et à répondre aux aspirations profondes des populations comme évoqué par son président lors de son discours adressé à la nation le 27 janvier 2022 ». Voici en substance la position du MDP-BF, livrée par Drissa Sanogo, président du FCD. A ce propos, le MDP-BF a recommandé au chef de la junte à préserver l’intégrité physique des personnalités arrêtées et détenues suite à la chute de l’ancien régime. Aussi, il exhorte le MPSR à mener une transition inclusive dans un délai raisonnable acceptée de tous afin de sauvegarder les valeurs démocratiques chèrement acquises par le peuple burkinabè et restaurer l’Etat de droit au Burkina Faso. Par ailleurs, il est demandé au MPSR à cultiver le dialogue et la concertation avec les différentes composantes de la nation et appliquer effectivement et sans délai les mesures qu’il compte entreprendre.

Le MDP-BF a dit se démarquer de toutes considérations claniques et met en avant l’intérêt supérieur de la nation en apportant son soutien « indéfectible » au MPSR pour une gouvernance vertueuse. « Nous sommes là pour soutenir celui qui peut sauver le Burkina Faso », a martelé Drissa Sanogo. Il a estimé que le coup d’Etat est la conséquence de la non prise en compte de leurs préoccupations et propositions au sein de l’ex-majorité présidentielle.

Le Mouvement pour la défense de la patrie, Burkina Faso, faut-il le rappeler est composé de la FCD de Drissa Sanogo, de la CED de Yacouba Barry, de la CJP de François Zangré, du RPT de Mazou Tiemtoré, du NEDA de Salifou Tao et du MFD de Sakam Constant Yaméogo.

Anna Ouédraogo

Afrikpress.com