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Procès de la guérisseuse de Komsilga : « Vous ferez mieux de dire la vérité car la peine est individuelle », procureur

Le procès de Larissa Amsétou Nikiéma dite « Adja la guérisseuse de Komsilga » et les huit (08) autres prévenus est ouvert le mercredi 6 septembre 2023, au Tribunal de grande instance Ouaga II. Tous les accusés ont répondu présents à l’appel. Le tribunal reproche au neuf (09) prévenus, des faits de séquestration, coups et blessures volontaires avec préméditation et atteinte à la vie d’autrui.

Depuis le début du procès, c’est la première fois que Larissa Nikiéma apparaisse à la barre. Le Tribunal reproche à Adja la guérisseuse de Komsilga d’avoir ordonné en espèce, à ses co-prévenus de lier Amidou Kanazoé et de lui apporter des coups de fouets. La jeune dame ne reconnait pas les faits qui lui sont reprochés. Pour elle, la victime était au mauvais endroit.

Les huit (08) autres prévenus comparaissent pour répondre à des faits de séquestration et atteinte à la vie de Amidou Kanazoé.

Adama Barry, l’un des prévenus est le premier à comparaitre à la barre. Il reconnait avoir séquestré et porté des coups à M. Kanazoé. A la barre, il affirme que Amidou Kanazoé est allé vers le marigot sans l’autorisation de leur patronne. « Dès que nous l’avons vu, nous l’avons conduit chez notre cheffe. Elle a dit de l’amener sur le site de guérison à Rakissé en attendant parce qu’elle était occupée », a-t-il expliqué. Mais en cours de route, ils ont décidé, selon les témoignages de Amidou Barry, de le ligoter et frapper sans informer Adja, pour qu’il dise la vérité sur sa présence au marigot.

« Avez-vous le droit de garder Amidou Kanazoé à vue ? En vertu de quoi ? Dites-nous ! », a lancé le procureur. Mais avant, le procureur a instruit les accusés de dire la vérité parce que, dit-il, la peine est individuelle en matière pénale.

Une instruction qui n’a pas été du goût des avocats de la défense qui dénonce une intimidation au procureur.

Et le juge d’intervenir pour savoir ce qui pourrait lui arriver s’il se retrouvait sur leur fameux lieu interdit aux personnes étrangères (le marigot) sans savoir qu’il faut une autorisation pour y accéder ? « Monsieur le président, lorsqu’on voit quelqu’un qui est égaré, on sait », répond la prévenus Adama Barry au juge. Et le juge de poursuivre s’il y a des indications qui montrent que l’accès au marigot est interdit ? Sur cette question, Adama Barry est resté évasif.

De son témoignage, il affirme clairement que Larissa Nikiéma n’a pas donné l’ordre de corriger Amidou Kanazoé. « Lorsque Adja a su que nous avons bastonné Amidou Kanazoé, elle nous a convoqués pour exprimer son mécontentement », a-t-il déclaré.

S’adressant à un autre accusé du nom de Sambo Kouanda, le juge l’interroge pour savoir si son papa a l’âge de Amidou Kanazoé ? « Non monsieur le président », répond Sambo Kouanda. « Mais vous frappiez une grande personne qui pleure et qui vous demande pardon, et vous restiez insensibles ? », demande le juge. Sur ces mots, Sambo Kouanda a reconnu leur faute, et dit être sincèrement découragé de leurs actes.

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