Lutte contre le terrorisme au Sahel : sept pays entendent mutualiser leurs forces
Sept États d’Afrique de l’Ouest veulent renforcer leur coopération anti-jihadiste. Réunis à Accra les 17 et 18 novembre 2022, ces pays entendent mutualiser leurs moyens pour contrer la propagation des violences jihadistes du Sahel vers les côtes du golfe de Guinée.
Les sept États d’Afrique de l’Ouest ont entamé le jeudi 17 novembre à Accra une réunion en vue d’accroître leur coopération dans la lutte contre la propagation des violences jihadistes du Sahel vers les côtes du golfe de Guinée. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana, du Togo, du Mali, du Niger et de la Côte d’Ivoire.
La collaboration est plus que jamais nécessaire car la menace de l’extrémisme violent est « plus répandue qu’on ne le pensait auparavant et transcende les frontières », a déclaré jeudi le ministre ghanéen de la sécurité nationale, Albert Kan-Dapaah, notant que « le paysage de la menace ne cesse de changer ».
Il faut dire que les violences jihadistes au Sahel ont débuté en 2012, au Mali, faisant des milliers de morts et des millions de déplacés. Des violences se sont étendues aux pays voisins dont le Burkina Faso et le Niger et menacent désormais les États du golfe de Guinée. Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo font ainsi face à la menace du groupe État islamique (EI) et d’Al-Qaïda, implantés au Niger et au Burkina Faso.
Les discussions d’Accra doivent également associer des représentants de gouvernements de l’UE, de la Grande-Bretagne, et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le ministre de la Défense britannique James Heappey a déclaré lundi qu’il se joindrait à la réunion d’Accra, alors que le Royaume-Uni, la France et d’autres pays examinent les possibilités de « rééquilibrer » leur déploiement au Sahel et dans les pays côtiers.
Selon l’Initiative d’Accra, les chefs d’État régionaux discuteront des propositions en matière de sécurité au cours d’un sommet prévu le mardi 22 novembre 2022.
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