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Lutte contre le SIDA et les IST au Burkina Faso : les acteurs de l’économie informelle s’engagent pour zéro nouvelle contamination

Le conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) a initié le mardi 29 novembre 2022, une opération de don de sang. Cette opération de don de sang qui a été suivie d’une conférence publique sur la prévention contre le VIH/SIDA marque également le lancement officiel du plan d’actions de lutte contre de lutte contre le VIH/Sida auprès des travailleurs du secteur informel de la région du Centre.

« Notre pays est en guerre. Nos forces de défense et de sécurité ont besoin de soutien. En plus de s’enrôler, c’est notre manière de contribuer pour la lutte contre le terrorisme en donnant le sang ». C’est en ce terme que Salifou Nikièma, président du CNEI-BF a justifié l’opération de don de sang que sa structure a organisé dans le cadre du lancement du plan d’actions de de lutte contre de lutte contre le VIH/SIDA auprès des travailleurs du secteur informel de la région du Centre. Ainsi, plus de 200 poches de sang ont être collectés.

S’agissant du lancement officiel du plan d’actions de lutte contre de lutte contre le VIH/SIDA auprès des travailleurs du secteur informel de la région du Centre, Salifou Nikièma le taux de scolarisation des acteurs du secteur informel était de l’ordre de 11,10% en 2008. Un faible taux qui n’est pas sans conséquences sur la propagation d’idées préconçues et favorables à la dynamique de lutte contre VIH/Sida dans le milieu.

« En effet, si l’on considère que 88,90% des actifs du secteur informel n’ont aucun niveau de scolarisation, l’on pourrait mieux comprendre leurs réactions face à la diffusion de certains messages sur le VIH/SIDA et les IST. Le manque d’instruction complique l’applicabilité et le respect strict de certaines bonnes pratiques en matière de lutte contre les infections » a-t-il expliqué.

Raison pour laquelle, Salifou Nikièma a salué l’initiative du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA et les IST qui a voulu utiliser la faitière de l’économie informelle pour toucher les acteurs.

« Nos acteurs bougent beaucoup sur le territoire national et néglige l’existence du SIDA. Nous voulons sensibiliser nos membres pour leur rappeler que cette maladie est toujours une réalité dans notre pays », a-t-il indiqué. Et pour lui, l’approche du SP-CNLS/IST est la bonne car elle met les acteurs de l’économie informelle face à ses responsabilités et leur permet de parler entre eux pour plus de résultats.

Pour ce qui est du plan d’actions, il va s’articuler autour de causeries éducatives, de théâtres-forum et des projections de films sur la réalité du VIH-SIDA et les IST et les mesures de préventions. Et les sites retenues pour ces sensibilisations de proximités sont les marchés et yaars, les sites des déplacés internes et autres grands regroupements des travailleurs dans la ville de Ouagadougou et dans certaines communes rurales de la région. D’ores et déjà des pairs éducateurs ont été formés pour véhiculer le message de « Zéro nouvelle contamination aux VIH-SIDA et les IST dans l’économie informelle ».

Le représentant du secrétaire permanent par intérim du SP/CNLS-IST, Larba Christian Darankoum a fait savoir que le lancement du plan d’actions est l’aboutissement d’un processus débuté depuis 2021 avec des concertations sur le plan régional et national. Pour lui, la forte adhésion des responsables du CNEI-BF à ce processus a convaincu le SP/CNLS-IST de la nécessité d’entreprendre des actions spécifiques à travers la signature d’une convention de partenariat pour mener les actions de lutte contre le VIH-SIDA et les IST.

Anna OUEDRAOGO

Afrikpresse.com

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