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Lutte contre le cancer du col de l’utérus au Burkina Faso : trois actions préconisées pour réduire l’incidence de la maladie

La coalition burkinabè de lutte contre le cancer du col de l’utérus (COBUCAN) a organisé une conférence de presse le jeudi 17 novembre 2022 à Ouagadougou. Au cours des échanges avec les journalistes, les conférenciers ont proposé trois actions pour réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus au Burkina Faso d’ici 2030.

A l’occasion du deuxième anniversaire de la coalition burkinabè de lutte contre le cancer du col de l’utérus (COBUCAN) ce jeudi, le président de la coalition Nayi Zongo a affirmé qu’il existe trois piliers contre le cancer du col de l’utérus.

Il a cité en premier lieu, la vaccination contre Human Papilloma Virus (HPV), le virus responsable du cancer du col de l’utérus. « Le vaccin anti HPV concerne les jeunes filles de 9 à 14 ans (soit une prévision de 90%) n’ayant pas eu de contact sexuel », a souligné le professeur Zongo. Il a précisé que le vaccin est préventif et non curatif et qu’il est disponible au Burkina Faso depuis mars 2021 grâce aux efforts du gouvernement et des partenaires techniques et financiers.

Le second pilier contre le cancer du col de l’utérus est le dépistage des lésions précancéreuses et leur traitement, a poursuivi le président de la coalition. Il a fait savoir que ce pilier s’adresse aux femmes entre 35 et 45 ans, ayant déjà eu un contact sexuel, (soit une prévision de 70%), car cette cible est potentiellement porteuse de virus.

Le Pr Nayi Zongo a terminé par le dernier pilier qui consiste à offrir un accès équitable des soins à toutes les femmes porteuses de cancer du col de l’utérus (soit une prévision de 90%). Il a indiqué que ces différentes actions permettront d’ici 2030, de réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus à moins de 4 pour 100 000 femmes.

Le Pr Nayi Zongo a rappelé que le cancer du col de l’utérus est le cancer qui tue le plus de femmes au Burkina (soit un décès tous les deux heures). Il a déploré que moins de 10% des femmes se rendent dans les structures de santé pour se faire dépister, malgré la gratuité du dépistage des légions précancéreuses et leurs traitements par le ministère de la santé depuis 2016.

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