Journée mondiale des sols: des acteurs échangent à Ouagadougou sur la gestion durable des sols
Ce lundi 5 décembre 2022, le ministre de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, le Dr Dénis Ouédraogo a lancé la Journée mondiale des sols (JMS) au Burkina Faso. Une Journée qui vise à sensibiliser sur l’importance de maintenir des sols sains
« Sols à l’origine des aliments ». C‘est sous ce thème que se tient la 9e Journée mondiale des sols au Burkina Faso. Cette journée permettra aux participants d’échanger sur la question de la gestion durable des sols, afin d’assurer un avenir meilleur aux générations futures.
« Ce thème revêt d’une importance capitale au regard du nombre élevé de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le monde et particulièrement au Burkina Faso », a affirmé le ministre de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, Dr Dénis Ouédraogo.
En effet, les sols sont de plus en plus menacés par des facteurs liés à l’intervention de l’homme et au changement climatique. Une situation qui a causé en 2021, l’insécurité alimentaire au Burkina Faso et qui a touché près de deux millions de personnes . Cette journée se veut donc un cadre de réflexions entre les acteurs du domaine des sols, les décideurs politiques et les producteurs, sur les questions liées à la gestion durable des sols.
Selon le Dr Dénis Ouédraogo, les réflexions de cette journée devraient permettre de sensibiliser davantage les acteurs sur les bonnes pratiques de gestion durable des sols et d’encourager les gouvernements, les organisations, les communautés et les individus du monde entier, à s’engager pour améliorer de manière proactive la santé des sols.
La journée mondiale a été proclamée en décembre 2013 à l’Assemblée Générale des Nations Unies, suite à une requête de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Selon le Représentant du Représentant de la FAO au Burkina Faso, Ibrahim Ouédraogo, la journée mondiale des sols vise à sensibiliser sur l’importance de maintenir des sols sains, car 95% des aliments sont produits par des agriculteurs grâce aux sols.
« En 2021, au niveau national, 83,5% des femmes en âge de procréer n’ont pas accès à une alimentation adéquatement diversifiée et 77,1% des enfants de 6-24 mois n’ont pas accès à une alimentation acceptable », a-t-il affirmé en ajoutant que ces chiffres seront revus à la hausse en 2022, compte tenu du covid-19, la guerre Ukraine-Russie, etc.
Au cours de la cérémonie d’ouverture de la journée, le ministère en charge de l’agriculture a reçu de l’union des producteurs et semenciers du Burkina Faso, 50 tonnes de semences améliorées.
Jeanne Z. LAYA
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