Entretien avec le Président du Faso : « Il est sorti du formalisme habituel de chef d’Etat », Jean Baptiste Ilboudo
Le Président du Faso Ibrahim Traoré a dans un entretien accordé à la RTB, donné sa vision sur la conduite de la transition du Burkina Faso, le vendredi 3 février 2023. Dans ce grand entretien, le Président Traoré se dit toujours déterminé à éradiquer le terrorisme au Burkina Faso. Ce lundi 6 février 2023, une équipe de votre journal Afrikpresse a tendu son micro aux Burkinabè pour savoir ce qu’ils retiennent de cet entretien.
La sécurité, la reconquête du territoire burkinabè, la crise humanitaire, la corruption, la diplomatie, le développement économique sont entre autres les sujets abordés dans ce grand entretien avec le Chef de l’Etat.
Sur le plateau de la RTB ce 3 février dernier, le capitaine Ibrahim Traoré a répondu avec précision aux questions des journalistes. Ce qui donne satisfaction aux populations qui espèrent des lendemains meilleurs. « J’ai suivi avec un grand intérêt et j’ai apprécié d’abord sa décontraction. Il a répondu, de mon point de vue avec honnêteté et franchise à toutes les questions et je suis entièrement satisfait », s’est réjoui Jean Baptiste Ilboudo, SG de l’Association nationale des retraités du Burkina (ANRBF).
Pour le SG de l’ANRBF, Jean Baptiste Ilboudo, le capitaine Ibrahim Traoré est sorti du formalisme habituel de chef d’Etat pour se prêter aux questions des journalistes en lieu et place de lire un discours.
« Avec lui, l’espoir est permis. Il y a des éléments qui montrent qu’on peut espérer pouvoir trouver une solution à notre problème, parce que le capitaine Traoré est un patriote. Il est venu pour servir et pas se servir », a soutenu M. Ilboudo.
Selon M. Compaoré, couturier, le Capitaine Ibrahim Traoré est un vrai sankariste << Il est un homme de confiance>>, mentionne-t-il.
Après quatre mois de combat acharné, le Président du Faso affirme que la stratégie de lutte n’a pas encore commencé. « Le combat en tant que tel n’a pas encore commencé. Nous allons établir une première base de données en matière de renseignement, parce qu’une bonne partie de la guerre, c’est le renseignement », a expliqué le chef de l’Etat. Une stratégie que le SG de l’ANRBF dit suivre étape par étape.
En général, les burkinabè interrogés disent avoir été convaincus par le Président Traoré.
« Je pense que le président a eu des propos qu’il fallait parce que nous sommes dans une situation exceptionnelle et il fallait apporter une réponse exceptionnelle », a indiqué Jérémie Nanéma.
Au plan sécuritaire le Capitaine Ibrahim Traoré a fait savoir que le recrutement des Volontaires de la défense pour la Patrie (VDP) se trouve être contraire aux lois de certains Etats. « Si on ne veut pas nous permettre d’acquérir des équipements dans tel pays, on va aller dans d’autres pays », a-t-il rassuré.
Pour M. Nanéma, il y a des partenaires qui joue un double jeu. « On ne peut pas mener un combat sans des armes. On a juste besoin des équipements pour libérer la terre de nos ancêtres », a noté M. Nanéma.
Au cours de ce grand entretien, le chef de l’Etat a salué le soutien populaire qui donne du tonus aux hommes engagés au front. Il a toutefois interpelé la population à garder le moral et faire confiance à l’armée Burkinabè.
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