Démission de Nagalo : les acteurs de l’économie informelle du Centre prennent acte
Au lendemain de la renonciation de Roch Donatien Nagalo à son poste de ministre du Commerce du gouvernement de Joachim Apollinaire Kyelèm de Tambèla, le Conseil régional de l’économie informelle du Centre a indiqué avoir pris acte de cette démission. Il l’a fait savoir au cours d’un point de presse qu’il a animé le mercredi 9 novembre 2022.
« Le bureau régional du Centre et l’ensemble des travailleurs de l’économie informelle prenons acte de cette démission ». C’est en ces termes que le secrétaire général du Conseil régional de l’économie informelle du Centre, Harouna Kaboré s’est prononcé sur la démission de Roch Donatien Nagalo. Cette démission fait suite aux accusations d’escroquerie que le CREI-C avait portées contre le ministre nommé par Joachim Apollinaire Kyelèm de Tambèla, Premier ministre.
« Le bureau régional profite de cette l’occasion pour saluer le sens élevé de responsabilité et la hauteur d’esprit du président du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), Apollinaire Compaoré qui a bien voulu initier une médiation dans le but de concilier les différentes positions », a indiqué Harouna Kaboré. Dans cette même dynamique, le secrétaire général du CREI-C a appelé le CNPB à poursuivre cette médiation engagée avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), le Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF), l’Union nationale des commerçants des marchés et yaars (UNCMYB) et le Syndicat national des commerçants du Burkina (SYNATCOMB) dans le but de trouver une solution définitive à la crise. A fait savoir Harouna Kaboré pour ce qui est de la suite que le CREI-C entend donner comme suite à l’affaire.
Harouna Kaboré a également réitéré le soutien du CREI-C au président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré et à son Premier ministre, Joachim Apollinaire Kyelèm de Tambèla ainsi qu’à tous les membres du gouvernement. A cet effet, il a appelé l’ensemble des travailleurs de l’économie informelle de la région du Centre à s’enrôler massivement au recrutement en cours de volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Harouna Kaboré a invité le Premier ministre à être à l’écoute du secteur informel. Selon lui, il est essentiel de définir les bonnes incitations notamment, en augmentant les avantages liés à la formalisation et éliminer le coût, la législation trop complexe ou inadaptée à la transition vers l’économie formelle.
S’agissant du portrait-type du prochain ministre du Commerce, Harouna Kaboré a laissé entendre que le CREI-C n’a pas d’ambition, ni de prétention d’imposer un ministre au gouvernement. « Nous n’avons pas cette capacité, ni ce pouvoir et cela ne fait pas partie de nos prérogatives », a-t-il confié.
Et au président du CREI-C, Moussa Dabo d’ajouter que sa structure veut un rassembleur qui a de l’expérience. « Vous savez que le domaine commercial est très sensible. Il nous faut quelqu’un qui peut rassembler tout le monde. Et à l’heure actuelle, il y a trop de problèmes dans le monde des affaires à tel point que si ce n’est pas quelqu’un qui peut rassembler et qui a un peu d’expérience du milieu, ça va être difficile. Donc, nous souhaitons que le Premier ministre nous propose quelqu’un qui peut nous faire sortir de la crise économique très profonde que se trouve le pays. Et nous sommes sûrs qu’ils en existent dans ce pays », a-t-il martelé.
Anna Ouédraogo
Afrikpresse.com