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COP 27 : l’Afrique entend dénoncer l’arbitraire des Occidentaux

Plus de soixante ministres de l’Environnement du continent africain et des experts du continent sont réunis à Kinshasa au Congo (RDC) depuis le 3 octobre dernier afin de préparer la COP 27 qui se tiendra en Egypte du 7 au 18 novembre 2022.

La protection de l’environnement est une préoccupation majeure pour les autorités africaines. En vue de trouver des solutions pérennes contre les émissions des gaz à effet de serre en Afrique, les ministres de l’Environnement du continent africain se sont réunis dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC). Il s’agit pour les participants à la rencontre de Kinshasa de préparer la COP 27, prévue du 7 au 18 novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Egypte.

L’une des préoccupations majeures de cette rencontre est la possibilité pour l’Afrique d’exploiter ses réserves de combustibles fossiles. « L’Afrique n’est responsable que de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre  et elle en conserve davantage dans ses sols qu’elle n’en émet », ont déploré le Premier ministre congolais, Jean-Marie SAMA Lukondé, et Eve Bazaiba Masudi, ministre de l’Environnement et du Développement durable lors des travaux d’ouverture.

Les participants vont échanger sur la question de l’équilibre entre le développement économique du continent africain et le respect des engagements climatiques. Autre défi majeur du continent qui sera évoqué à la pré-COP 27 est la dépendance en énergie fossile de l’Europe vis-à-vis de l’Afrique.

Le Premier ministre de la RDC Jean-Marie Sama Lukondé a rappelé que depuis le début de la guerre en Ukraine, certains pays européens sont « retournés à l’usage des sources d’énergies polluantes qu’ils avaient préalablement bannies ». Il faut éviter, a-t-il estimé, de tomber dans l’arbitraire avec certains Etats libres de poursuivre, voire d’augmenter leurs émissions, et empêchés d’autres d’exploiter leurs ressources naturelles.

« La dépendance de l’Europe des énergies fossiles pourrait pousser certains pays africains à exploiter des ressources polluantes, sapant ainsi les efforts consentis pour contenir le réchauffement de la planète à moins de 1,5°C depuis le début de l’ère industrielle », a-t-il regretté. Il a signalé que son pays dispose d’environ 155 millions d’hectares de forêt tropicale. « Ce qui en fait un « poumon vert » capable d’absorber le carbone et de contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique », a-t-il ajouté. Et de poursuivre que les forêts du continent africain sont en train de mourir à un rythme fou.

 Au cours de l’ouverture de cette rencontre, des enfants qui sont les premières victimes de la destruction de l’environnement ont demandé aux officiels de cette pré-COP, de « faire plus » pour leur léguer un monde respirable.

Zonouhan LAYA

www.afrikpress.com

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