Conseil des Ministres : Adoption de décisions cruciales pour le développement national
Ouagadougou, 31 juillet 2024. Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a présidé ce mercredi le Conseil des Ministres hebdomadaire. Jean Emmanuel OUEDRAOGO, ministre d’État et porte-parole du gouvernement, a annoncé que le Conseil a examiné plusieurs rapports et pris des décisions importantes pour la bonne marche de la Nation.
Pour le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, un projet de décret déterminant les zones de compétence territoriale de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale a été adopté. Le ministre délégué chargé de la sécurité, le Commissaire divisionnaire de Police Mahamadou SANA, a précisé que ce décret, en application de l’article 16 de la loi 032 de 2003 sur la Sécurité intérieure, attribue désormais les communes urbaines et celles de la province du Kadiogo à la Police nationale, tandis que les communes rurales relèveront de la Gendarmerie nationale. Un système de basculement basé sur des critères tels que la criminalité, la démographie et l’économie permettra d’adapter la compétence territoriale entre les entités concernées. Cette mesure vise à éliminer les doublons entre la gendarmerie et la police, à améliorer le maillage sécuritaire et à clarifier les responsabilités en cas de dégradation de la situation sécuritaire.
Pour le ministère de la Justice, des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Garde des Sceaux, le Conseil a adopté le projet de loi organique définissant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du Conseil national de Sécurité d’État. Me Edasso Rodrigue BAYALA, ministre en charge de la Justice, a souligné que cette adoption permet d’opérationnaliser le cadre institutionnel du renseignement, renforçant ainsi son efficacité au Burkina Faso.
Concernant le ministère de l’Énergie, des Mines et des Carrières, le Conseil a adopté un projet de décret modifiant la création de la société de participation minière du Burkina Faso, créée en 2014 mais non encore opérationnelle. Le ministre Yacouba Zabré GOUBA a affirmé que cette opérationnalisation permettra de disposer d’un instrument unique pour porter les réformes en cours dans le secteur minier, contribuant à maximiser les retombées économiques pour le pays.
Le Conseil a également renouvelé le permis d’exploitation industrielle de la grande mine d’or de Tarpako pour cinq ans. Cette mine devrait rapporter 71 milliards F CFA au budget de l’État et consolider les emplois pour 500 Burkinabè. Le ministre GOUBA a également mentionné que le Conseil a accepté la renonciation d’une partie de cette mine, soit environ 488 km².