Burkina Faso : Paul Henri Sandaogo Damiba contraint à la démission
Après deux jours de troubles au Burkina Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est finalement résolu à démissionner de ses fonctions de président de la transition, le dimanche 2 octobre 2022.
Selon les informations qui nous sont parvenues, le document a été signé en début de matinée à 9h, heure locale, à la base aérienne de Ouagadougou. Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat perpétré le 24 janvier dernier, Paul Henri Sandaogo Damiba sera à son tour renversé par ses compagnons de guerre le 30 septembre 2022. Son règne n’aura duré que huit (08) mois.
Le capitaine Ibrahim Traoré, chef du 10e Régiment de commandement d’appui et de soutien (10e RCAS) basé à Kaya, lui succède à la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
Hier samedi 1er octobre, il s’était pourtant exprimé sur la page Facebook de la présidence, qu’il était toujours le président du Faso. Tout en appelant les putschistes « à revenir à la raison pour éviter une guerre fratricide dont le Burkina Faso n’a pas besoin dans ce contexte », il avait formellement démenti s’être réfugié dans la base française de Kamboinsin.
« Ce n’est qu’une intoxication pour manipuler l’opinion », avait-t-il ajouté, répondant ainsi aux accusations des putschistes qui, dans une allocution télévisée, avaient affirmé qu’il « planifiait une contre-offensive » depuis une « base française » près de Ouagadougou.
Paris avait rapidement démenti, mais cela n’avait pas empêché les manifestants de prendre pour cible l’ambassade de France à Ouagadougou et l’Institut français de Bobo-Dioulasso. Quelques heures plus tard, le capitaine Ibrahim Traoré avait tenté de calmer les manifestants.
Zonouhan LAYA
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