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Burkina Faso : l’UNDD invite les nouvelles autorités à une « gouvernance d’exception »

L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a invité mardi 11 octobre 2022, les nouvelles autorités à mieux défendre la Transition du Burkina Faso. « Les instruments de la transition, les faits et gestes de la vie nationale devraient refléter en permanence cette réalité exceptionnelle et promouvoir par la « gouvernance d’exception », et non par l’obsession incongrue de sa normalisation constitutionnelle, des réponses adaptées à la ravageuse guerre asymétrique terroriste que nous subissons », a souligné Hermann Yaméogo, président de l’UNDD.

La situation sécuritaire du Burkina Faso a conduit le pays dans deux coups d’État en espace d’une année. Accédé au pouvoir par les armes le 24 janvier dernier, le Lieutenant-colonel Paul Henri Damiba sera à son tour renversé par le capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022. Ce dernier coup d’Etat a failli plonger le pays dans le chao total. Mais l’intervention des faîtières des communautés religieuses et coutumières a permis au pays d’éviter de justesse l’affrontement intra-armé.

Hermann Yaméogo, président de l’UNDD,

Ce mardi 11 octobre 2022, l’UNDD, à occasion d’un point de presse a remercié tous ceux, en occurence les faîtières des communautés religieuses et coutumières qui ont joué un rôle déterminant pour sortir le pays du gouffre. L’Union a également salué l’esprit de dialogue qui a prévalu entre les protagonistes pour éviter un affrontement entre frères d’armes.

Pour éviter désormais une telle situation, l’UNDD a demandé à la jeunesse de savoir prendre ses responsabilités afin que l’Etat ne soit finalement considéré comme « une corne d’abondance » que l’on conquiert par des coups électoraux ou militaires. Elle invite en outre les nouvelles autorités à mieux défendre la Transition en la préservant de toute inféodation.

« L’Urgence dictant ses lois, elles devraient prioritairement se consacrer à l’armée, à la cicatrisation de ses propres blessures », a indiqué le président de l’UNDD, Hermann Yaméogo. Selon lui, la première des réconciliations devra être celle au sein de l’armée. Car a-t-il dit, « une armée ouverte aux quatre 4 vents, en bataille contre elle-même, ne peut que faire piètre figure devant un ennemi de surcroît sans balises morales et juridiques comme celui terroriste, qui nous décime ».

L’Union recommande au MPSR II, de fixer des délais pour des prouesses militaires dans l’abstraction des réalités. « Un pouvoir acquis par la force des armes et non des urnes, devrait pouvoir, en aménageant par une gouvernance de guerre sans faux semblant, sans ces intrusion intempestives, qui ne pourront qu’exacerber la vie nationale et compromettre la quête de l’essentiel à savoir résoudre l’armée et la nation pour vaincre l’ennemi.

« L’appel à la transition, à la Réconciliation , à la Refondation, à la Restauration, à la diversification des partenaires militaires, à la mobilisation transafricaine contre la recolonisation par le partage du monde en zone d’exclusivité néo -coloniale …sont au nombre des points sur lesquels nous avons exprimé des positions pionnières, qui ressortent pour la plus part dans les thèmes de références et d’actions du MPSR. Celui-ci n’ayant pas abjuré ses principes, l’UNDD ne saurait lui marchander son soutien, car ce serait pour le parti se trahir lui-même en y allant de crachats sur son histoire », a martelé Hermann Yaméogo.

Pour le président de l’UNDD, « les instruments de la transition, les faits et gestes de la vie nationale devraient refléter en permanence cette réalité exceptionnelle et promouvoir par la « gouvernance d’exception », et non par l’obsession incongrue de sa normalisation constitutionnelle, des réponses adaptées à la ravageuse guerre asymétrique terroriste que nous subissons ».

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