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Burkina Faso : Le CISC interpelle les autorités de la transition sur les propos d’un chef coutumier

Le Collectif contre l’impunité de la stigmatisation des communautés (CISC) a exprimé ce mardi 18 Octobre 2022 à travers un communiqué de presse, « sa grande indignation et inquiétude » suite aux propos d’un chef coutumier du centre nord qui « appelle en langue Moore à l’extermination collective de certains Burkinabè ».

Dans son communiqué, le Collectif contre l’impunité de la stigmatisation des communautés (CISC) informe que « monsieur Zidwemba Lassané, chef coutumier de Boulsa, enseignant de profession a organisé une rencontre le dimanche 16 Octobre 2022 à la place de la nation de Kaya situé au secteur 2 de la ville. Une rencontre au cours de laquelle le chef aurait prêché la haine, la violence inouïe et proféré des propos stigmatisants et ethnicistes ».

« Nous, chefs coutumiers, on va donner l’ordre à chacun de tuer son peulh et son musulman « wahabia » si l’insécurité continue » a mentionné le chef coutumier.

Selon le CISC, ce cas de massacre collectif de certaines communautés ou de religions n’est pas isolé.

Selon le communiqué, d’autres appels haineux aux massacres de certains burkinabè avaient déjà été enregistrés au Burkina Faso. En effet le 16 Juin 2022 et le 17 août 2022, des propos semblables ont été tenus par certains individus. Des propos mal intentionnés qui avaient été condamnés par les autorités de l’ancienne transition qui a appelé la population à se démarquer des idées obscures de division. Les auteurs avaient déjà été l’objet de plusieurs interpellations.

Le CISC a réaffirmé son soutien indéfectible à toutes les personnes de valeurs, aux faitières des leaders coutumiers et religieux, qui se battent jour et nuit pour la construction d’un état de droit véritable, uni et indivisible.

Le CISC précise que les terroristes sont des ennemis communs à tous les burkinabè qui tuent sans distinction ethnique et religieuse. La structure dans son communiqué félicite la justice, des arrestations et de condamnations de certains auteurs, et l’appelle à se saisir du dossier de Zidwemba Lassané. Pour elle, bien qu’il se soit excusé, ces propos ne doivent pas être banalisé car c’est un sujet très grave dont l’avenir de la cohésion sociale burkinabè en dépend.

Le CISC invite les autorités de la transition à privilégier les initiatives de dialogue et de sensibilisation des burkinabè enfin de désarmer les cœurs, à arrêter les exécutions extrajudiciaires commises par les civils armés. Cela permettrait, selon le CISC, d’éviter les amalgames et resserrer le ciment du vivre ensemble.

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