Assemblée législative de Transition au Burkina Faso : la révocation de Luc Adolphe Tiao et Drissa Sanogo exigée
La coordination de la composante Autres partis politiques (APP) à l’Assemblée législative de Transition a exclu Luc Adolphe Tiao et Drissa Sanogo, tous deux représentants à l’Assemblée législative de la Transition (ALT), de son entité. Face aux journalistes ce lundi 19 septembre 2022 à Ouagadougou, les membres de ce regroupement ont expliqué les raisons qui ont conduit la coordination à prendre une telle décision.
Le torchon brûle entre la Coordination des Autres Partis Politiques (APP) et leurs représentants à l’Assemblée législative de Transition (ALT) du Burkina Faso. Le lundi 19 septembre 2022, les membres de ce regroupement ont affirmé que Luc Adolphe Tiao et Drissa Sanogo tous deux représentants des APP au niveau de l’ALT, sont exclus de leur coordination. Une exclusion qui donne lieu à une révocation avec effet immédiat de leurs statuts de représentants des Autres partis politiques à l’ALT.
A écouter le coordonnateur des APP, François Zangré, cette décision a été prise lors de la session de leur assemblée générale par voie consensuelle et par défaut à la majorité simple de ses membres votants. Ils reprochent à Luc Adolphe Tiao et Drissa Sanogo « des manquements graves » dont ces derniers se sont rendu coupables. Il s’agit du non-respect des valeurs de la charte du 28 février 2022 dont l’honnêteté, la redevabilité, l’intégrité, la responsabilité, le dialogue, la loyauté, le patriotisme, la culture de la paix (…).
« Nous avions élues Luc Adolphe Tiao et Drissa Sanogo afin de représenter notre entité au niveau de l’ALT. Mais ils ont violé les valeurs de la restauration, de la refondation et de la restauration de la nation Burkinabè impulsés par le Président du Faso Paul Henri Damiba », a indiqué M. Zangré. Pire, ces deux représentants, a-t-il poursuivi, ont bafoué les principes sociétaux de référence et se livrent à « des manœuvres dilatoires » tendant à créer la division au sein de l’APP.
Selon le chargé de la mobilisation de la Coordination Alifata Téguera, Luc Adolphe Tiao et Drissa Sanogo devraient verser 100 000F CFA par mois au niveau des APP. Mais dit-il, depuis qu’ils sont arrivés à l’ALT, trois après, il n’y a plus de rencontre. « Quand on les appelle, ils disent qu’ils sont toujours en session. Alors que les autres groupes tels que l’ex CFOP, l’ex APMP, l’ex ONA, eux, ils sont toujours en réunion », a expliqué le chargé de la mobilisation des APP.
La Coordination demande donc aux autorités compétentes de prendre acte de sa décision afin de répondre à leur appel à la refondation du Burkina Faso.
Zonouhan LAYA
www.afrikpresse.com