Affaire policiers braqueurs au Burkina Faso : le chef koglwéogo de Sapouy présente ses excuses à la police
Le 14 octobre 2022, deux (02) policiers se sont rendus à Yallé dans la commune de Biéha, province de la Sissili, région du Centre-Ouest dans le cadre d’une mission de recouvrement au profit de la mairie de Biéha. Au même moment, une attaque à main armée était perpétrée sur le tronçon Léo-Sapouy, précisément à hauteur du pont de Néboun, toujours dans la commune de Biéha.
Les deux policiers ont été interpellés par les Koglwéogo de la localité dans leur ratissage car ceux-ci les suspectaient d’avoir participé à l’attaque malgré les explications des policiers. Ils ont été par la suite récupérés par une patrouille de l’Unité d’Intervention Polyvalente de la Police Nationale (UIP-PN).
S’en est suivie une multitude de messages polémiques de certains Koglwéogo sur les réseaux sociaux, notamment dans les groupes WhatsApp, accusant le Commissaire de Police de District (CPD) de Biéha et ses hommes d’être des malfrats et ce, malgré les explications des autorités municipales et policières sur l’effectivité de la mission des policiers et sur leur non implication dans l’attaque.
Dès lors, dans un esprit républicain et dans le souci de préserver l’union et la cohésion avec les Initiatives Locales de Sécurité (ILS) de la localité et les populations, la hiérarchie policière, représentée par le Directeur Régional de la Police Nationale du Centre-Ouest et les Directeurs Provinciaux de la Police Nationale de la Sissili et du Ziro, ont entrepris des démarches avec les autorités administratives, coutumières et avec quelques victimes de l’attaque et des responsables de jeunes. C’est ainsi que des rencontres ont eu lieu avec les Koglwéogo et leurs responsables particulièrement sur les accusations portées contre les policiers de Biéha.
Au cours des échanges, la hiérarchie policière a tout d’abord tenu à saluer les ILS engagées aux côtés des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour leurs efforts consentis dans la lutte contre l’insécurité. Elle a par ailleurs déploré l’attitude du chef Koglwéogo de Sapouy qui a consisté à publier hâtivement sur les réseaux sociaux des messages-audio incriminant à tort des agents de Police en mission officielle, alors même qu’une enquête sur l’attaque a été ouverte et suit son cours.
Le chef Koglwéogo Saïdou ZONGO, ayant reconnu avoir agi sous l’effet de la colère, s’est excusé sur son acte et a pris l’engagement de relayer l’information juste en retour aux autres Koglwéogo.
Quant aux autorités administratives et coutumières, elles ont loué et salué la démarche de la hiérarchie policière et ont promis de s’impliquer davantage pour un véritable retour au calme et pour l’amélioration des relations entre FDS et populations.
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