Burkina Faso : une journée de prière pour vaincre l’hydre terroriste
Le samedi 20 mai 2023 était consacré pour une journée de prière et de jeune pour le retour de la paix au Burkina Faso. Ainsi, musulmans, chrétiens et adeptes de la religion traditionnelle ont tous répondu à l’appel du gouvernement burkinabè.
En effet pour la communauté musulmane, c’est à la grande mosquée de Ouagadougou que la prière a eu lieu. Pour l’occasion, la mosquée a refusé du monde. Ainsi, prières, lecture individuelle et collective du coran, des séances de bénédictions d’invocation ont été les moments forts de cet instant solennel.
Au cours de cette cérémonie, les leaders religieux et les représentants du gouvernement ont tous appelé le peuple burkinabè plus particulièrement la communauté musulmane a une unité sacrée et à une introspection pour la reconquête du territoire national.
Au Centre des conférences des Assemblées de Dieu à Ouagadougou, les fidèles chrétiens membres de la Fédération des Églises et Missions Évangéliques (FEME), de la Confédération des Églises Charismatiques de la Nouvelle Génération (CODEC / NG) et ceux de la Mission Biblique Internationale d’Intercession et d’Evangélisation (MBIIE) ont prié pour le retour de la paix et la stabilité au Burkina Faso.
Des milliers de fidèles ont répondu à l’appel des autorités religieuses pour le jeûne et Prière pour la nation au site du 75e anniversaire des AD.
Tout d’abord les fidèles chrétiens ont adressé des sujets de repentance vers Dieu consistaient à demander pardon à Dieu pour tout le mal que le Burkina Faso a fait, des actes religieux, des injustices sociales et politiques depuis l’intérieur du pays à l’extérieur des frontières.
Lors de cette cérémonie de prière, le président de la FEME, le pasteur Henri Yé, dans son prêche a invité les fidèles chrétiens à soutenir la transition par la prière et à rester unis devant l’adversité. Il s’est appuyé sur le Psaumes 33:12 et sur 2 Chroniques 7:14 pour montrer l’importance de la prière dans la guerre. Ainsi dit-il “Si c’est sur l’éternel que nous allons compter, nous aurons la victoire” avant de conclure que bientôt la guerre sera une histoire « qu’on va raconter à nos enfants ».
Cette cérémonie de prière a connu la présence d’une délégation ministérielle et administrative et la participation de plusieurs autorités ecclésiastiques.
A l’occasion de cette journée de prière, une délégation du gouvernement de la transition a rendu visite au Moogho Naaba et aux différents chefs coutumiers.
Cette délégation mandatée par le président de la Transition, Ibrahim Traoré et de son 1er ministre, Apollinaire Kyelem de Tambela, est allée chez le Moogho Naaba, poulets, colas, et d’argent en mains pour demander à l’ensemble coutumier de rentrer dans une communion de prière pour la stabilité du pays.
Selon le ministre d’État, ministre de la Fonction publique , Bassolma Bazié, l’objectif de cette journée est d’interceder auprès des ancêtres et des divinités afin que le Burkina Faso puisse retrouver la paix et le vivre ensemble harmonieux.
Il a aussi souligné l’importance de la culture en ces termes ≪ quelle que soit l’exactitude scientifique que nous avons, si vous prenez même la Chine ou les États-Unis, ils fabriquent des avions, des trains , des bateaux, mais chacun s’appuie sur sa culture ≫.
Rabiatou Ouédraogo
Afrikpresse.com