Transport routier au Burkina Faso : les chauffeurs dénoncent le racket des agents de l’ONASER
Les transporteurs routiers ne sont pas du tout content de la procédure de pesage de leurs marchandises au Burkina Faso. Et ils l’ont fait savoir le vendredi 10 févier dernier, à l’occasion d’une brève protestation qu’ils ont tenu. Ces derniers dénoncent le racket des agents de Africa Pesage et de l’Office national de la sécurité routière dont ils se disent victimes.
« Nous avons des problèmes avec Africa Pesage et l’ONASER. Nous faisons notre chargement à 64 tonnes à Lomé mais une fois arrivé à Cinkansé, nous avons toujours des problèmes car la bascule fixe le poids à 55 tonnes et les agents en charge du pesage là-bas nous taxent le surplus du poids. Nous sommes donc obligés de faire des arrangements et négocier pour payer des sommes allant de 500 000 FCFA à 800 000 FCFA sans qu’on ne nous délivre des quittances », nous confie Idrissa Sanfo, chauffeur routier.
Pour lui, il est incompréhensible qu’au moment du chargement et du pesage à Lomé, ils ne rencontrent pas de problèmes et qu’arrivé sur le territoire burkinabè, il ait toutes ces tracasseries. Aussi a-t-il tenu à lancer un appel à l’endroit des autorités pour que ce problème de bascule du côté de Cinkansé puisse trouver une solution parce que cela constitue un véritable problème pour eux.
A en croire les chauffeurs routiers, si à chaque fois, ils doivent faire des arrangements de 500 000 à 800 000 FCFA, il est évident que les commerçants augmentent le prix de leurs marchandises. Toute chose qui aura une incidence sur la population notamment la flambée des prix des produits de première nécessité.
Face à cette situation, les chauffeurs routiers ont expliqué qu’ils ont approché les autorités pour comprendre le problème depuis 2022 et jusque-là, cela persiste. Raison pour laquelle, ils ont voulu donner de la voix et s’insurger contre Africa Pesage et l’ONASER pour qu’une solution soit trouvée parce qu’une fois que la marchandise arrive à Ouaga inter, il est difficile de le faire sortir. Alors, ils souhaitent que les autorités burkinabè puissent uniformiser les limites des poids avec celles des autres pays de transit.
Cette situation vient conforter la sortie des Jeunes patriotes le 4 février dernier. On se souvient qu’à la faveur d’un point de presse qu’ils avaient animé, ces derniers dénonçaient des pratiques abusives d’agents de l’Office national de la sécurité routière qui, selon eux, prélevaient des sommes indues qui finissaient dans leurs poches au détriment du budget de l’Etat.
AO
afrikpresse.com