lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : l’association Go Paga offre un centre aux veuves des policiers
Le jeudi 26 janvier 2023, l’association Go Paga a procédé à l’inauguration du Centre d’éducation et de promotion sociale de la police nationale. Situé dans l’enceinte du Groupement des compagnies républicaine de sécurité (CRS) sise à Wayalghin à Ouagadougou, Ce centre va permettre aux veuves des policiers tombés sur le champ d’honneur de se former à des métiers afin de les procurer une indépendance financière. C’était en présence de Roger Ouédraogo, directeur générale de la police nationale.
Composé d’une salle de couture, d’une salle de coiffure, d’une salle d’entretien et de soutien, d’un atelier de saponification, d’un atelier de tissage, d’un atelier de cuisine, d’une salle de repos et d’une crèche et une aire de jeu pour les enfants de 0 à 3 ans, la réalisation du Centre d’éducation et de promotion sociale de la police nationale est l’œuvre de l’association Go Paga avec les soutien financier de la LONAB, Vista Bank et Yeleen assurances. D’un coût global de 49 millions 800 mille FCFA, ce centre entièrement équipé va offrir aux veuves des policiers tombés sur le champ d’honneur dans la lutte contre le terrorisme, un cadre d’apprentissage de métiers en vue de leur permettre d’entreprendre des activités génératrices de revenus pour mieux prendre en charge leurs familles.
A en croire, Fadima Kambou, présidente de l’association Go Paga, c’est le 26 juillet 2022 que la première pierre du projet a été posée et le 26 janvier 2023, soit 7 mois après le centre est une réalité. Pour elle, la réalisation de ce centre est une manière pour les membres de l’association de rendre ce que le pays leur a donné. « S’il y a une difficulté dans le pays, c’est un devoir aussi pour nous d’y participer. Ce centre comme les autres, déjà fonctionnels est un complexe qui épaulera la police à mieux accompagner ces familles », a-t-elle laissé entendre. Et de marteler, « chère FDS, vous n’êtes pas seuls, nous civils, nous sommes reconnaissants et nous souhaitons apporter notre pierre à vos côtés ».
S’agissant du choix de la police nationale, Fadima Kambou a indiqué que l’association a déjà réalisé un centre au sein du camp Ouézzin Coulibaly à Bobo-Dioulasso, un centre au camp Lamizana de Ouagadougou. Toutefois, elle a précisé qu’en plus des militaires, il faut penser aux paramilitaires. « Donc il ne faut oublier personnes car, tous se battent ensemble sur le terrain, c’est pourquoi depuis le mois d’août, nous avons ouvert le programme aux paramilitaires » a confié la président de Go Paga. Elle a saisi l’occasion pour réitérer sa gratitude aux partenaires qui ont bien voulu accompagner l’initiative de l’association.
Pour sa part, Zeinata Sanfo, présidente de l’association femmes unies et solidaires, une association constituée des veuves des policiers, elle a traduit toute la joie et la reconnaissance des bénéficiaires. « Nous sommes heureuses. Cela nous apporte un ouf de soulagement dans la mesure où les femmes vont apprendre un métier et subvenir à leurs besoins », s’est-elle réjouie.
Le directeur générale de la police, Roger Ouédraogo, quant à lui, a loué l’initiative. « Cette initiative est très louable car elle vient placée la lutte contre le terrorisme dans un contexte où il faut prendre en compte toutes les dimensions notamment, la dimension humanitaire qui est très importante », a-t-il dit. Selon lui, l’acte posé par l’association Go Paga et ses partenaires est un acte fondamental parce qu’elle traduit leur engagement à donner un signal fort dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
« Très souvent on pense que la lutte contre le terrorisme se réduit aux actions des FDS sur le terrain mais en réalité cette lutte se traduit dans les esprits et dans les engagements des uns et des autres et dans les valeurs qui sont celles des Burkinabè et l’association Go Paga, à travers sa présidente traduit cet engagement par des actes très fort notamment la réalisation de ce centre qui est le premier centre d’éducation et de promotion social de la police nationale. Et nous saisissons l’occasion pour lui traduire nos remerciements à elle et aux partenaires » a-t-il expliqué.
Anna Ouédraogo
Afrikpresse.com