Affaire Wagner au Burkina Faso : une délégation ghanéenne à Ouagadougou
Une délégation ghanéenne composée d’une dizaine de personnalités avec à sa tête le ministre de la Sécurité, est arrivée à Ouagadougou mercredi 21 décembre 2022 selon diverses sources diplomatiques. Ils seraient venus pour dissiper les zones d’ombres dans les liens de coopérations entre le Burkina Faso et ses partenaires.
Le ministre de la Sécurité du Ghana Albert Kan-Dapaah est accompagné du général Francis Adu-Amanfoh, Conseiller spécial du président ghanéen sur l’Initiative d’Accra, du chef d’état-major de l’armée du Ghana, des diplomates et d’autres personnalités, indiquent nos sources précisant que la délégation est arrivée tôt ce mercredi.
« C’est certainement pour raffermir les liens de coopération et dissiper les zones d’ombre dans les liens de coopération », lâche une source diplomatique.
La semaine dernière en marge du Sommet États-Unis-Afrique, le président ghanéen Nana Akufo-Addo s’est inquiété de la présence des forces du groupe russe de sécurité privée Wagner à la frontière de son pays.
« Aujourd’hui, des mercenaires russes se trouvent à notre frontière nord. Le Burkina Faso a maintenant conclu un accord pour accompagner le Mali dans l’emploi des forces de Wagner », s’était exprimé le président du Ghana.
Akufo-Addo a aussi affirmé que le Burkina Faso a cédé une mine dans le sud de son territoire, en échange des services du groupe. « Je crois qu’une mine dans le sud du Burkina leur a été attribuée en guise de paiement pour leurs services », avait-il ajouté.
Le gouvernement burkinabè a « désapprouvé », vendredi, les propos du président ghanéen sur « les supposés liens du Burkina Faso avec Wagner ». Le gouvernement l’a signifié à l’ambassadeur du Ghana « convoqué » au ministère des Affaires étrangères.
Et suite à ces déclarations, Ouagadougou a rappelé son ambassadeur à Accra, le général Pingrenoma Zagré pour « consultation ».
Il y a quelques jours, le premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambela a effectué une visite à Moscou. A l’issue de cette visite et dans un entretien exclusif accordé à RT France, la chaîne de télévision russe d’information internationale en continu, il a invité la Russie à prendre plus de place au Burkina Faso. « La Russie est une grande nation alors qu’elle est pratiquement inexistante chez moi au Burkina Faso », a déploré Apollinaire Kyelem.
afrikpresse.com
Source: Radio Oméga