Burkina Faso : les acteurs de la chaîne de gestion foncière se penchent sur la situation actuelle du cadastre
La Direction Générale des Impôts (DGI) tient sa 11e conférence annuelle les 24 et 25 novembre 2022 à Ouagadougou. Durant ces deux jours, les acteurs privés et publics de la chaîne de gestion foncière vont se pencher sur la situation actuelle du cadastre au Burkina Faso.
« La problématique de la mise en place du cadastre au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ». C’est sous ce thème que se tient la 11e conférence annuelle de la Direction Générale des Impôts (DGI). La cérémonie d’ouverture de cette conférence qui a réunis les acteurs privés et publics de la chaîne de gestion foncière est intervenue le 24 novembre 2022 à Ouagadougou. Pendant 48 heures, ces acteurs se pencheront sur la situation actuelle du cadastre au Burkina Faso, les différentes contraintes ayant limité son développement et les grands défis pour un achèvement rapide du processus de mise en place et de modernisation du cadastre au Burkina Faso.
Le Directeur général des impôts Daouda Kirakoya a rappelé que le contexte actuel est marqué par de nombreuses préoccupations et en particulier des tensions en matière foncière, une forte attente des populations en matière de sécurisation foncière ainsi que l’accroissement progressif des besoins de financement des programmes de développement.
Directeur général des impôts Daouda Kirakoya
« A cela s’ajoute le faible niveau de modernisation du cadastre au Burkina Faso qui constitue une limite à la mise en œuvre de certains projets de développement tels que les pôles de croissance et de productions diverses et une limite à la mobilisation efficace des ressources et à la satisfaction des attentes des populations », a-t-il ajouté.
En vue de mieux capitaliser les recettes liées au cadastre, conformément aux orientations du pouvoir de la Transition en matières foncière et fiscale, M. Kirakoya a interpellé la DGI sur la nécessité d’optimiser ses moyens d’actions.
Au cours de cette 11e conférence, les échanges seront structurés autour de deux sous-thématiques que sont, « La modernisation du cadastre au Burkina Faso » et « Le cadastre comme outil de sécurisation foncière et de mobilisation des ressources fiscales ».
Présent à cette cérémonie d’ouverture, le ministre en charge de l’Economie, Aboubacar Nakanabo a rappelé des défis du gouvernement de la Transition, qui sont la mobilisation de ressources internes au regard de la réduction progressive de l’aide publique au développement et la lutte contre la spéculation foncière.
« Ce qui pose problème aujourd’hui dans notre système cadastral, c’est le fait que le système est encore manuel (…). Donc, la DGI est en train de faire un effort de digitalisation du cadastre, ce qui va nous permettre d’avoir une cartographie numérisée de tout ce qui est immobilier dans notre pays », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, le président de la cérémonie a salué le niveau croissant de mobilisation des recettes, chaque année tout en révélant qu’au titre de l’année 2022 et à la date du 23 novembre 2022, la DGI a enregistré d’abord un montant de 1 091 milliards 418 millions de francs CFA au profit du budget de l’Etat sur une prévision de 1 105 milliards 042 millions de francs CFA, soit un taux de recouvrement de 98,76 %. Ensuite, un montant de 35 milliards 168 millions de francs CFA au profit du budget des collectivités territoriales (impôts locaux) sur une prévision de 43 milliards 264 millions de francs CFA, soit un taux de recouvrement de 81,29 %.
Zonouhan LAYA
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