Insécurité au Sahel : Fin de l’opération Barkhane
Le président français Emmanuel Macron a officiellement mis fin à l’opération antijihadiste Barkhane au Sahel ce mercredi 9 novembre 2022 à Toulon. Par ailleurs, il a annoncé une adaptation significative des bases françaises en Afrique.
« J’ai décidé en concertation avec nos partenaires africains, d’officialiser aujourd’hui la fin de l’opération Barkhane. Notre soutien militaire aux pays africains de la région se poursuivra mais selon les nouveaux principes que nous avons définis avec les autorités africaines », a affirmé Emmanuel Macron.
Le président français s’exprimait mercredi 9 novembre 2022 à Toulon (sud-est), lors d’une présentation des nouveaux défis stratégiques majeurs auxquels fait face Paris dans une géopolitique mondiale bouleversée par la guerre en Ukraine.
Selon l’Elysée, le principe est de « réduire l’exposition et la visibilité des forces militaires français en Afrique et se concentrer sur la coopération et l’appui (…), principalement en termes d’équipement, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel », selon le souhait de chaque pays.
« Notre engagement aux côtés de nos partenaires en Afrique va désormais être centré sur la logique de coopération et d’appuis à leurs armées. Cela doit se traduire par un dispositif plus léger et plus intégré avec elles », a expliqué le président Emmanuel Macron.
Pour y arriver, une phase d’échange entre les autorités françaises et africaines sera lancer dans les prochains jours, pour faire évoluer ensemble le statut le format et les missions des actuelles bases militaires françaises au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Nos interventions, souligne le président français, doivent être mieux bornées dans le temps et ce, dès le début (…).
« Elles viendront aussi et surtout en soutien des efforts civils déployé par les autorités africaines pour répondre aux tensions communautaires, aux vulnérabilités sociales et économiques que tentent d’exporter les groupes terroristes », a-t-il indiqué.
Au fond, selon M. Macron, le partenariat entre Paris et les pays africains n’a de sens que s’il est un partenariat véritable qui réponde à l’expression des besoins explicites venant des armées africaines et qui s’inscrit en complémentarité de partenariat économique politique et administratif dans ces pays.
En rappel, l’armée française a quitté le Mali en août dernier, après neuf ans de présence, poussée par la junte au pouvoir. Toutefois, la France compte encore environ 3.000 militaires déployés au Niger, au Tchad et au Burkina Faso.
Zonouhan LAYA
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