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Burkina Faso : l’humoriste Philo fait salle comble avec « épouse-moi »

Après le pari gagné avec son premier spectacle « Je vous salue maris », en avril 2019 au CENASA, l’artiste humoriste burkinabè, Philomène Nanema alias Philo est de retour avec une création artistique << Epouse-moi >>. La présentation est intervenue dans la soirée du samedi 26 mars 2022 à Ouagadougou.

Il est 22 heures 24 minutes, la scène accueille le << One woman show>> intitulé << Épouse-moi >>, l’artiste humoriste Philomène Nanema alias Philo. L’espace qui accueille le spectacle est noir de monde. Il faut croire que tout Ouagadougou ne voulait pas se faire conter l’événement.

Ainsi, le décor se plante avec une ambiance musicale. L’artiste musicienne Sissao, toute vêtue comme à une cérémonie nuptiale, surgit avec des danseuses. Durant deux minutes, c’est dans une chorégraphie captivante avec une mélodie agrémentée à la flûte mandingue que l’artiste humoriste Philo fait irruption sur  scène.
Avec le sens de l’ironie et la vivacité qui lui sont naturelles, elle a su plonger les nombreux spectateurs dans l’euphorie et  dans la joie. Pendant une heure d’horloge, Philomène Nanema revisite les aventures de la vie quotidienne des femmes et de la jeune fille, les péripéties et ses savoirs-être. Dans un réalisme pur et à l’appui d’un humour, elle s’est apesantie sur les faits marquants de l’histoire de certains couples. Mieux, l’humoriste se focalise sur les méandres et les dessous de la vie conjugale où elle met à nu les excès d’arrogance de certains époux et la naïveté exagérée de certaines épouses.
Au-delà de l’humour, elle scrute au peigne fin les faits de la société burkinabè à savoir la polygamie, le mariage, le comportement des femmes au foyer, des célibataires, de l’enfantement, de la violence faite à la femme et aux enfants.

En sus, le spectacle « Épouse-moi » capte et fait voyager dans l’univers des femmes dans lequel l’humoriste fait un procès conjoint à la gente féminine et masculine. Du reste, elle dévoile les supercheries des maris infidèles et les femmes qui se marient sous le coup des pesanteurs socio-culturels. Entre accusations et conseils, la jeune dame conquiert son public à travers les nombreux intrigues, diatribes et erreurs de la vie courante commis par les uns et les autres. Des fois, dans une moquerie flagrante, elle dénonce de fond en comble l’indifférence des autorités dans la résolution des litiges entre deux conjoints. A la fin de la prestation, les nombreux spectateurs avouent leur satisfaction quant aux talents de l’artiste et le fait de lever le coin du voile sur certains aspects importants de la vie en société.

<< J’ai beaucoup aimé les conseils. Il est vrai qu’il y a de l’art et de l’humour >>, avoue un spectateur qui a gardé l’anonymat. Tout en  appréciant le spectacle à sa juste valeur, le jeune homme a dit cautionner les leçons de vie sur le couple et le foyer.
La spectatrice, Estelle Philangueso, a salué plutôt le talent de l’artiste qui sait transmettre un message avec passion.

<< Je crois qu’elle a donné les leçons de la vie. Je crois que l’éducation est la base au foyer et de la vie en général >>, a-t-elle soutenu avant d’apprécier la qualité de la chorégraphie.

Achille ZIGANI
www.afrikpresse.com

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