Burkina/Culture: Jean Luc BADOLO signe son retour avec « Résistance »
Passionné de la musique traditionnelle, Jean Luc BADOLO signe son retour sur la scène musicale avec un 4è album baptisé « Résistance ». Un album de dix sept (17) titres aux vibrations positives officiellement présenté aux mélomanes le 25 octobre 2024 à Ouagadougou. Amis et famille Gouroussi étaient tous présents à cette présentation de l’œuvre.
Artiste engagé, le général du Binon de son vrai nom Jean Luc BADOLO encourage le peuple burkinabé à affronter le terrorisme qui sévit au Burkina Faso depuis près de dix ans. Cet quatrième album intitulé « Résistance » traite de la recherche de la paix, du vivre ensemble, du mariage, l’honnêteté, de la détermination face aux attaques terroristes qui mettent en mal les intérêts des populations.
« Avec la situation sécuritaire du pays, tous les programmes sont boulessés. Nous avons besoin du courage et de la résistance. Il ne faut jamais donner raison à ses ennemis. On doit se préparer pour affronter l’ennemi« , conseille l’artiste Jean Luc BADOLO.
Selon l’auteur, le terrorisme a mis en mal les intérêts de toutes les couches sociales y compris les artistes. « Les intérêts des opérateurs économiques sont menacés , les artistes n’arrivent plus à aller dans les localités reculées pour des concerts. Donc nous sommes tous concernés par cette lutte« , a-t-il indiqué.
C’est pourquoi cet album se présente comme un encouragement pour que tous les burkinabè restent forts pour gagner la guerre qui nous a été imposée.
En effet, à travers le titre « cherche l’argent« , l’artiste invite à un enrichissement saint, à l’amour du travail sans être obligé de piétiner son prochain pour s’enrichir. Outre, l’artiste interpelle aussi à mettre en avant l’intérêt national. Légocentrisme, l’égoïsme, l’hypocrisie sont entre autres les titres évoqués dans l’album « Résistance ».
Chanté en langue nationale Gouroussi et en langue Française, le natif du Sanguié valorise la culture africaine et rend hommage à la femme africaine. Un ambassadeur fiable de la culture du pays selon le parrain de la dédicace Serge L. BAYALA, qui s’est réjoui de la variété des titres et de la profondeur des textes.
« Jean Luc BABOLO fait revivre la culture de nos terroirs loin du Sanguié. Il nous permet de demeurer connecter à nos ancêtres« , s’est réjoui Serge BAYALA
Il est important de valoriser les valeurs culturelles selon M. BAYALA, qui souligne que pour être une nation forte, il faut nécessairement recourir aux valeurs culturelles. « Nous avons à préserver les valeurs culturelles de la communauté pour que la nation ne s’appauvrisse pas parce que le liélé et le liogo auraient disparus », a-t-il conseillé. Et d’inviter les autres communautés à valoriser le patrimoine culturel car, dit-il, la culture burkinabè est riche de son arc-en-ciel quand toutes ses couleurs brillent.
Cet opus de dix sept (17), tous de belle facture est à consommer sans modération, il est disponible sur le marché discographique au prix unitaire de 3 000F CFC.
Zonouhan LAYA
Afrikpresse.com