Situation économique du Ghana : le gouvernement sollicite un nouveau programme d’aide du FMI
La situation économique de la république du Ghana n’est guère reluisante. Les finances publiques ghanéennes sont confrontées à une hausse inquiétante de la dette. Avec une inflation à 27% et une dette de plus de 80% du produit intérieur brut, PIB, Accra semble soumis à retourner auprès du Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau programme d’aide.
Dans un communiqué publié le 1er juillet et lu par l’Agence Ecofin, le gouvernement du Ghana décide de faire recours au Fonds monétaire international (FMI).
« Le président de la République, Nana Addo Dankwa Akufo Addo, a autorisé le ministre des Finances Ken Offoriatta, à entamer les négociations finales avec le FMI, en vue d’un soutien du Fonds pour un programme du Ghana », peut-on lire dans le communiqué.
Alors que le pays exportateur de cacao et de pétrole avait lancé en 2018, une stratégie dénommée « Ghana Beyond Aid » (le Ghana au-delà de l’aide) destiné à sevrer le Ghana de l’aide internationale.
Le chef de l’Etat avait annoncé son intention de ne pas renouveler l’accord signé en 2016 par son prédécesseur avec le FMI, précisant qu’il ne ferait d’ailleurs plus jamais recours à l’institution.
Si aujourd’hui Accra se retourne vers le FMI, ce sont sans doute les difficultés économiques liées à la hausse de la dette et à l’inflation. D’après la Banque centrale, le taux d’inflation du pays est de 27,6%, soit le triple de la fourchette moyenne cible de 8% fixée par l’institution. Outre cela, le stock de la dette publique du pays est passé de 76% du PIB en 2020 à 80% en fin 2021 selon les données de la Banque centrale. Une tendance qui a obligé les autorités à se replier sur le FMI.
« L’engagement avec le FMI cherchera à fournir un soutien à la balance des paiements dans le cadre d’un effort plus large destiné à accélérer la reconstruction de l’économie ghanéenne face aux défis induits par la Covid-19 et le conflit russo-ukrainien », conclut le communiqué du gouvernement.
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