38ème session ordinaire de l’UPP: arrimer le secteur postal au train de la transformation numérique
L’Union panafricaine des postes(UPAP) organise du 17 au 19 juin 2019 à Ouagadougou, sa 38ème session ordinaire du conseil d’administration, sous le thème « ». Venus des différents pays membres de l’Union, les participants à cette session du conseil d’administration de l’UPAP devront examiner ses différents projets déjà amorcés pur consolider les acquis et dégager des perspectives nouvelles pour le postes. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par la ministre burkinabè, Hadja Fatoumata Ouattara/Sanou, en charge de l’Economie numérique et des postes, représentant le premier ministre Christophe Dabiré.
Le rôle de la poste comme « acteur majeur catalyseur de développement économique, social et culturel » n’est plus à démontrer, selon le président du comité d’organisation, Kisito Traoré, Secrétaire général du ministère en charge de l’Economie numérique et des postes. Il a indiqué que la poste fait face à une rude concurrence dans tous ses secteurs d’activités et à une exigence de plus en plus grande de la clientèle. Ce qui exige d’elle d’agir de façon perspicace, en améliorant continuellement la qualité de ses produits, en renforçant les compétences des acteurs qui animent son réseau et surtout en diversifiant son offre de services à travers la création de produits modernes répondant aux attentes de la clientèle, a-t-il relevé.
Pour Tontama Charles Millogo, président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), par ailleurs président du conseil d’administration (PCA) de l’UPAP, le bouleversement des habitudes et des comportements consécutifs à l’avènement des technologies de l’information et de la communication n’a pas épargné le secteur postal, vecteur historique par excellence de communication et d’échanges entre les peuples, selon ses mots. Conséquence, à l’entendre, plusieurs postes, après des moments de balbutiements, ont multiplié les initiatives aussi innovantes les unes que les autres, visant à arrimer au train de la transformation numérique ce secteur qui a joué un grand rôle en matière de développement socio-économique, a-t-il soutenu.
Les postes ont subi, mais tiennent débout
Il a fait comprendre que la poste, sous l’influence des technologies de communication, est en phase de réussir le pari de sa transformation, en repensant ses processus opérationnels et commerciaux, en se dotant de moyens simplifiés et performants pour les prestations de services efficaces et efficientes. Pour le PCA, le changement a été brusque et les postes ont subi, mais tiennent débout et doivent, selon lui, marquer leur présence en mettant sur le marché, grâce au numérique, une offre de produits et services innovants et diversifiés, attractifs, à des prix abordables, accessibles à tous et partout, aux populations rurales notamment. Il a salué le secrétariat général de l’UPAP pour ses efforts dans l’accompagnement du secteur postal africain dans ce qu’il a qualifié de marche vers l’émergence, avant d’exhorter les Etats membres de l’UPAP à honorer leurs engagements vis-à-vis de celle-ci, estimant que « les services postaux sont un droit fondamental des citoyens et une infrastructure vitale pour le développement social et économique de tous les pays ».
La ministre Hadja Fatoumata Ouattara/Sanou de l’Economie numérique et des postes, la présente session se tient dans un contexte marqué par la quatrième révolution industrielle faite de défis à relever par les administrations postales, pour , dit-elle, assurer la modernisation de leurs économies. Un cadre permettant aux participants, de ce fait, » de croiser leurs regards sur les opportunités qu’offre la nouvelle économie », à son avis. Pour la ministre, les priorités régionales portent sur l’efficacité de l’exploitation et le développement du commerce électronique, le développement des services financiers postaux et le développement du sous-secteur postal, y compris la diversification des offres de prestation. Elle a donc salué la tenue de la session de trois jours et a indiqué que « le développement croissant du e-commerce est une opportunité pour nos postes pour contribuer à une amélioration de la balance commerciale de notre continent dans le commerce mondial ».
Lonsani SANOGO